Le visage du recours collectif de Lac-Mégantic présenté au tribunal
Radio-Canada
Un homme qui a perdu sa conjointe le soir de la tragédie, un autre qui s’est sauvé des flammes avec son épouse et sa petite-fille et un troisième qui a vu sa maison être détruite sous ses yeux pour faire cesser les flammes, voilà le visage de trois demandeurs du recours collectif de la tragédie de Lac-Mégantic.
Le procès civil contre le Canadien Pacifique qui s’est ouvert mardi à Sherbrooke regroupe le recours collectif, mais aussi les poursuites entreprises par le gouvernement du Québec et diverses compagnies d'assurance.
L'avocat responsable du recours collectif, Me Daniel Larochelle, a défini quels sont les membres du recours collectif. Il s'agit de toutes les personnes physiques ou morales qui résidaient à Lac-Mégantic qui possédaient une résidence, exploitaient une entreprise, était un employé de Lac-Mégantic et toutes les personnes présentes le soir des événements. Les seuls défendeurs sont le Canadien Pacifique et la Montreal, Maine & Atlantic (MMA) Canada.
Me Daniel Larochelle a décrit la situation des trois requérants par qui a été entrepris le recours collectif.
Guy Ouellet était au bar le Musi Café le soir des événements. Il a quitté les lieux vers minuit pour rentrer chez lui. Sa conjointe a choisi de rentrer plus tard.
Vers 1 h 30, il a entendu les explosions. Il a tenté de rejoindre sa conjointe qui n’a jamais répondu.
C’est là qu’il a appris le décès de sa conjointe Diane Bizier. Il aurait pu décéder ce soir-là s’il était resté une heure de plus. Il a dû vivre le deuil de sa conjointe. Ils travaillaient à la même usine et possédaient une résidence conjointe. Son entreprise a dû fermer pour quelque temps et vivre le deuil à travers toutes des années, signale Me Larochelle.
