Le triomphe du « rap keb » au FestiVoix
Radio-Canada
C’était beau à voir, une mer de monde devant la grande scène du fleuve à Trois-Rivières, qui vibre aux mêmes rythmes et aux mêmes rimes. Pour sa soirée hip-hop, le FestiVoix a mis au programme les grosses pointures du rap québécois : Souldia, Koriass, Fouki, même Jay Scott a fait son apparition.
Ils ont joué les uns après les autres, parfois ensemble et toujours en communion avec les spectateurs. L’énergie de la foule était incomparable : prête à répondre à l’incontournable invitation Faites du bruit!, à porter à bout de bras Souldia qui s’élance dans la foule, prête à chanter Blacklight avec Koriass.
Dire qu’il y a trois ans à peine, lors de la dernière édition normale du FestiVoix, le hip-hop entrait par la petite porte, à l’église Saint-James, en fin de soirée. En trois petites années, le rap keb est passé de musique nichée à celle qui domine la scène musicale québécoise. Devant la scène des adolescents, des vingtenaires, des trentenaires, des petites familles s’éclatent c’est un spectacle pacifique ici! a mis en garde Koriass certains spectateurs pour éviter toute idée de débordement.
Et puis Fouki… Il était attendu depuis 2020. Il devait être la tête d’affiche du FestiVoix cette année-là. Cette fois-ci c’était la bonne. Les gens ont chanté et dansé comme s’il n’y avait pas de lendemain. C’est une soirée qui restera longtemps dans les mémoires.
QW4RTZ était de retour au bercail dans la ville et dans le festival qui l'a vu naître. On a commencé ici, on ne s’appelait pas encore QW4RTZ et le FestiVoix ne s’appelait pas comme ça non plus. Tellement d’années sont passées depuis.. ils s'ppelaient High shop et remplaçait à pied levé un autre groupe sur une petite scène en bordure de rue de l’International de l’art vocal qui allait devenir le FestiVoix. Le groupe a grandi tout comme le public qui n’a pas voulu rater son passage. Parce que c’est toujours un peu spécial lorsque QW4RTZ joue à Trois-Rivières. C’est notre plus gros rassemblement [depuis trois ans], je reconnais des visages, mentionne François Pothier-Bouchard, un des membres du groupe. Mais ce que QW4RTZ ne sait peut-être pas, c’est qu’il s’agissait du plus gros rassemblement de spectateurs à la scène du monastère depuis le début du FestiVoix.
Le quatuor a présenté son spectacle Quatre gars, quatre micros et a aussi offert un aperçu du prochain spectacle à venir. Les membres révèlent répéter en moyenne 12 heures par jour et qu’il s’agit du spectacle le plus rough et le plus tough jamais monté à ce jour. On saura de quoi il retourne le 19 novembre à la salle J.Antonio-Thompson.