
Le tourisme de naissance s’accroît alors que le système de santé est déjà en difficulté
Radio-Canada
Des médecins s’inquiètent de la remontée du tourisme de naissance au Canada, après une baisse pendant la pandémie de la COVID-19. Des femmes enceintes arrivent à nouveau de l’étranger en grand nombre, alors qu’elles ne sont pas admissibles au système public de soins de santé.
Gynécologues et obstétriciens veulent examiner la question de plus près, aussi bien en Alberta que dans le reste du pays. Ils veulent déterminer si Ottawa et les provinces doivent adopter une position plus ferme à son égard.
Cette semaine, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) en a fait un sujet clé lors d'une conférence à Banff, en Alberta.
Nous allons commencer à examiner certaines discussions provinciales et fédérales, car il s’agit d’une question où la prestation est provinciale, mais l’immigration est fédérale, et dans la plupart des cas, elles ne se parlent pas , affirme le Dr Douglas Wilson, président de la SOGC et professeur émérite à la faculté de médecine Cumming de l’Université de Calgary.
L’une des principales préoccupations, dit-il, est d’assurer des soins sûrs, car beaucoup de ces patientes ont d’autres problèmes de santé, tels que le diabète et l’hypertension.
« Si vous n’avez pas la chance de surveiller ces femmes avant et elles se présentent à vous à la fin, il y a risque d’un accouchement beaucoup plus complexe. »
Le gynécologue obstétricien Colin Birch a coécrit une récente étude sur le tourisme de naissance à Calgary. Je pense que nous devons y remédier. Nous devons décider comment nous allons aborder cela , déclare-t-il.
L’analyse rétrospective a porté sur 102 femmes entre juillet 2019 et novembre 2020 et a révélé que 77 % des patientes veulent profiter du système d'octroi automatique de la citoyenneté à toute personne née au Canada.
Le système de santé de l’Alberta, comme d’autres au pays, est soumis à une pression intense et cela amène les médecins à s’interroger sur les impacts de cette tendance, souligne le Dr Colin Birch. Dans le système de soins de santé tel qu’il est maintenant, nous n’avons pas l’espace nécessaire pour accueillir ces personnes.
