Le temps est-il venu de déconfiner le Québec?
TVA Nouvelles
Est-il temps de mettre derrière nous la microgestion et les directives contradictoires ? Deux ans après le début de la pandémie, la question devient plus pertinente que jamais.
La Santé publique gère le type d’exercice qui peut être pratiqué sans masque dans un gym. Par exemple, il est obligatoire pour les haltères, et optionnel sur le tapis roulant. Elle fixe la distance entre les tables au restaurant, et le nombre de personnes qui peuvent s’asseoir.
À partir du 14 février, les studios de danse ont la permission de rouvrir, mais pas les salles de quilles. Vous pourrez aller au spa, mais les fléchettes demeurent interdites. Après deux ans de pandémie, de plus en plus de gens considèrent que cette microgestion de notre quotidien est infantilisante, contradictoire et frustrante.
« Ce n’est pas normal que les journalistes doivent passer de 24 h à 48 h à faire clarifier les règles à chaque relâchement ou durcissement de celles-ci, estime l’urgentologue Jonathan Côté-Paré, très actif sur Twitter. Les tableaux récapitulatifs des nouvelles règles, les conférences de presse pour savoir ce qu’on a le droit ou pas le droit de faire, on ne pourra pas digérer ça encore bien longtemps. »
Il y a deux ans, sans vaccin et face à un virus inconnu, la très grande majorité de la population comprenait que des directives strictes étaient nécessaires. Puis, on a promis que le masque, c’était la liberté. Ensuite, que le vaccin, c’était la liberté. Puis que la troisième dose, c’était la liberté. Finalement, que le passeport vaccinal, c’était la liberté. La réalité, c’est que cette liberté se fait toujours attendre. La carotte est maintenant flétrie au bout du bâton.
Les tests rapides, les masques efficaces, la ventilation adéquate... N’est-ce pas suffisant pour mettre de côté la microgestion et la panique covidienne qui teintent le quotidien des Québécois ?
La sévérité des mesures en vigueur actuellement au Québec a des impacts économiques qui ont amené la Banque Nationale (BN) à abaisser ses prévisions de croissance.
« C’est au Québec que les mesures sont les plus sévères au Canada et qu’elles risquent le plus de limiter la croissance économique. Par conséquent, nous sommes obligés de réduire notre estimation de la croissance du PIB réel du Québec de plus d’un demi-point de pourcentage pour 2022 », ont indiqué les économistes dans leur rapport du mois de janvier.
En abaissant de 3,3 % à 2,6 % leur prévision, le Québec arrive bon dernier des provinces canadiennes au chapitre de la croissance économique cette année.