Le syndicat de la police ne veut pas que les agents impliqués à Portapique témoignent
Radio-Canada
Le syndicat qui représente les agents de la GRC qui ont répondu à la tuerie de Portapique, en Nouvelle-Écosse, en avril 2020, demande que ses membres ne témoignent pas aux audiences de l'enquête publique.
Nasha Nijhawan, avocate à la Fédération de la police nationale, a dit à la Commission des pertes massives qu'il existe un risque réel que les 17 agents appelés à témoigner par les avocats des familles des victimes soient à nouveau traumatisés en témoignant.
Bien sûr, ce serait mieux si tout le monde pouvait expliquer de sa propre voix à la première personne ce qu'il a vécu, mais à quel prix? demande-t-elle.
La fédération représente les membres réguliers et les réservistes de la Gendarmerie royale du CanadaGRC sous le grade d'inspecteur.
Le syndicat doit présenter deux éléments de preuve jeudi pour appuyer son argumentation.
L'un est un rapport de Nick Carlton, professeur à l'Université de Regina et psychologue clinicien titulaire d'un doctorat en Saskatchewan. Il est également directeur scientifique de l'Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique.
Nasha Nijhawan dit que son rapport fournit les informations nécessaires sur l'impact potentiel des événements initiaux sur les agents de la Gendarmerie royale du CanadaGRC, sur la manière dont ils pourraient gérer les retombées de ce traumatisme et sur ce que l'exigence d'un témoignage en direct pourrait signifier pour eux.
La Commission des pertes massives a présenté cette semaine des documents résumant ce qui, selon elle, s'est passé à Portapique. Ils déclarent que Gabriel Wortman a attaqué sa partenaire de longue date et a tué 13 voisins après qu'elle s'est échappée et s'est cachée dans les bois.
Le lendemain matin, le tireur a tué neuf autres personnes alors qu'il était déguisé en gendarme et a parcouru près de 200 kilomètres à travers la Nouvelle-Écosse rurale, la plupart dans une voiture de police désaffectée qu'il avait adaptée pour ressembler à une vraie.