
Le Sherbrookois Ronald Lavallée signe un roman policier haletant
Radio-Canada
L'écrivain sherbrookois Ronald Lavallée signe un quatrième roman enlevant. Tous des loups, publié chez Fides, est un roman policier campé dans la nordicité canadienne lors de la Première Guerre mondiale.
Je n'ai pas toujours été fier de ce que j'ai écrit, mais de ce roman-là, je suis fier, parce que je pense que techniquement, il est vraiment achevé, il est bien mené, bien conduit, grâce à l'aide que j'ai reçue de Fides. Je pense que c'est un roman qui se tient, souligne l'écrivain.
L'auteur originaire du Manitoba a été journaliste et réalisateur à Radio-Canada, entre autres à Sherbrooke. Il situe son récit dans le Grand Nord canadien, dans un minuscule hameau reculé et isolé de tout. Des Autochtones y habitent, des Métis, quelques Blancs et deux policiers. Là-bas, il n'y a pas que la forêt et le climat qui sont impitoyables.
Matthew Callwood, un jeune policier nouvellement arrivé dans ce village, se met en tête de retrouver et d'arrêter un fugitif très recherché, qui aurait tué sa femme et son bébé. S'ensuivent des rebondissements inattendus, dans un territoire aussi vaste que sauvage, des rencontres surprenantes et une traque haletante; le tout dans un style hyper rythmé.
La survie lors de trajets dans des conditions extrêmes est fort bien décrite, avec menu détail. Tous les Canadiens connaissent la forêt boréale, on y est tous allés en vacances, mais j'ai fait beaucoup de recherches sur les voyageurs de l'époque, les explorateurs, explique l'écrivain, qui s'est inspiré notamment des journaux d'un couple d'explorateurs américains de 1905.
Le style est concis et poétique. Pour le romancier, l'écriture est un travail acharné. Tous des loups était d'ailleurs beaucoup plus volumineux au départ. Les chapitres d'introduction et de conclusion ont été élagués à la demande de l'éditeur.
« Tchekhov, le grand auteur russe, disait toujours aux nouveaux écrivains "quand vous avez fini votre récit, enlevez le premier paragraphe et le dernier; c'est toujours là qu'on se fourvoie." Et dans ce cas-ci, il avait tout à fait raison. Ça fait un roman beaucoup plus concis, beaucoup plus direct. »
Difficile de devoir désencombrer sa propre histoire?
Peut-être un peu moins pour un ancien journaliste, parce qu'on a l'habitude d'être corrigé, mais oui, c'est toujours pénible! C'est ennuyeux, parce que ça demande énormément de travail. Il faut recommencer constamment!, ajoute Ronald Lavallée, qui a le sentiment de s'améliorer comme écrivain. Il serait à peu près temps, j'ai 68 ans! affirme-t-il, le sourire dans la voix.
