
Le septième album de Tears for Fears lancé vendredi
Radio-Canada
Le légendaire groupe de pop rock britannique Tears for Fears s’est réuni après une longue pause afin d’enregistrer son premier album depuis Everybody Loves a Happy Ending, paru en 2004. Le duo formé de Roland Orzabal et de Curt Smith a concocté 10 nouvelles chansons sur le disque The Tipping Point, qui sortira ce vendredi.
Les séances en studio n’ont pas été de tout repos, selon ce que rapportent les musiciens aujourd’hui âgés de 60 ans. Ces derniers se sont entourés de plusieurs collaborateurs et collaboratrices dans l’espoir de composer un succès moderne. Mais leurs tentatives ne se sont pas avérées concluantes.
Nous n’aimons pas choisir quelque chose dans le seul intérêt d’avoir un son contemporain. Ça nous irrite, dit Roland Orzabal. S’il n’y a pas de profondeur, cela n’a pas de sens à mon avis, renchérit Curt Smith.
Les deux hommes ont adopté une approche épurée : deux guitares acoustiques, deux voix – comme lorsqu’ils étaient ados – afin de trouver l’inspiration. Les questions sociopolitiques au cœur de l’actualité des dernières années ont semblé leur parler.
Les nouvelles chansons comprennent notamment Break the Man, une célébration des femmes et un appel à mettre fin au patriarcat, et My Demons, une exploration de l’extrémisme violent.
La chanson-titre est d’ordre plus personnel : elle évoque l’expérience douloureuse de Roland Orzabal, quand il a regardé sa première femme glisser dans la démence. The Tipping Point a d’ailleurs fait l’objet d’un vidéoclip diffusé l’automne dernier.
La composition et l’enregistrement de cette chanson ont été si dévastateurs d’un point de vue émotionnel pour Roland Orzabal qu’il affirme ne plus pouvoir l’écouter.
Tears for Fears a été une force dominante sur les ondes radiophoniques au début des années 1980, avec des succès new wave comme Mad World, Pale Shelter, Everybody Wants to Rule the World et Shout.
Au fil des années, les albums du duo ont de plus en plus tendu vers le grandiose. The Hurting, Songs from the Big Chair et The Seeds of Love affichaient clairement l’influence de groupes phares comme Pink Floyd et Steely Dan. Contrairement à beaucoup de leurs pairs à l’époque, les deux artistes mettaient de l’avant une sensibilité à fleur de peau, sondant des questions liées à la dépression, à la solitude ou à l’anxiété.
