Le secrétaire général de l’ONU déplore les « promesses creuses » faites à la COP26
Radio-Canada
Dans la dernière ligne droite de la cruciale conférence sur le climat de Glasgow, le secrétaire général de l’ONU a dénoncé jeudi les promesses « qui sonnent creux » dans un monde toujours dépendant des énergies fossiles, malgré quelques signes encourageants.
Les promesses sonnent creux quand l’industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions […] ou quand des pays continuent à construire des centrales au charbon, a lancé Antonio Guterres, reconnaissant malgré tout des annonces encourageantes depuis le début de la COP26, le 31 octobre.
Une vingtaine de pays se sont notamment engagés à mettre un terme d’ici fin 2022 au financement de projets d’énergies fossiles à l’étranger, une quarantaine de nations ont publié une déclaration de transition du charbon vers l’énergie propre, et jeudi, quelques pays ont lancé une coalition pour sortir du pétrole et du gaz.
Des avancées saluées par de nombreuses ONG Organisation non gouvernementale, qui ont toutefois souligné l’absence de grands pays producteurs.
Cette question des énergies fossiles est un des points litigieux de la première version de la décision finale préparée par la présidence britannique de la COP26, qui encourage à accélérer la sortie du charbon et des financements des énergies fossiles.
Une mention des énergies fossiles à laquelle tiennent certaines parties, notamment l’Union européenne, mais qui risque de ne pas être acceptable pour des pays producteurs.
Le reste de ce projet de texte ne fait pas l’unanimité, loin de là, et les négociateurs des quelque 200 pays ont encore du pain sur la planche jusqu’à vendredi 18 h, voire au-delà.
Nous avons toujours un défi immense devant nous, a reconnu le président de la COP26, Alok Sharma, appelant à la fois à l’ambition et aux compromis.
Je suis inquiet du nombre de problèmes qui persistent sur les questions de finance à la veille de la fin prévue.