Le Salon du livre de la Péninsule acadienne se cherche encore un directeur général
Radio-Canada
Avec le passage de sept directeurs généraux différents en 12 ans et bientôt un huitième, le Salon du livre de la Péninsule acadienne peine à conserver une stabilité au poste le plus important de l’événement.
Marie Leclerc, nommée en février 2021, vient de quitter le navire littéraire qui en sera à sa 18e présentation, en octobre, à Shippagan.
À première vue, celui ou celle qui occupe cette position semble assis sur un siège éjectable. Le président du conseil d’administration du salon, Denis Mallet, convient que cette instabilité ne donne pas la meilleure image auprès du public.
Cependant, il parle davantage d’un concours malheureux de circonstances - santé, congé, compétition des autres organisations qui courtisent le talent - pour expliquer ce va-et-vient.
Il n’y a pas de raisons spécifiques, avance-t-il. Ce sont plutôt plusieurs facteurs. Des fois, c’est une question de santé. C’est un emploi épuisant à la longue. Des fois, quand tu acceptes ce poste, tu deviens aussi une cible pour une entreprise qui cherche quelqu’un pour un emploi dans des événements similaires.
Denis Mallet concède qu’il s’agit d’un poste exigeant beaucoup d’engagement personnel et il ne nie pas que la fonction est stressante. Il accepterait bien une recette miracle pour conserver cet employé essentiel un peu plus longtemps, dit-il avec humour.
Le Salon du livre de la Péninsule acadienne est bien structuré. La personne qui prendra la place de Marie n’arrivera pas dans de l’inconnu. La transition sera faite en collaboration avec le conseil d’administration. Notre nouveau DG n’a pas à recommencer à zéro. Environ 80 % du travail pour le prochain salon est accompli, explique le président du salon qui attire près de 15 000 visiteurs et une centaine d’auteurs.
Selon ses propos, les deux dernières années ont grugé énormément d’énergie au sein de l’organisation. La présentation de 2020 a été annulée en raison du confinement lié à la COVID-19. Ce qui devait être le salon à la fois virtuel et en présentiel de 2021 a coupé court à seulement deux semaines de l’événement.
Cela ne s’est pas fait sans problème. Il fallait respecter les engagements financiers avec les auteurs invités, indique M. Mallet.