Le retour de l’enfant prodige
Radio-Canada
« On savait qu’il allait être bon. On ne savait pas qu’il serait si bon que ça, si tôt que ça », a laissé tomber Martin St-Louis.
Non, l’entraîneur-chef du Canadien ne parlait pas du nouveau Big Mac au poulet, ce sacrilège, mais plutôt de l’un de ses jeunes poussins, Kaiden Guhle.
Dans la défaite face aux Rangers, Guhle était de retour au jeu après une absence de six jours due à ce qui semblait être une blessure à une épaule à la suite d’une mise en échec de Maxime Comtois encaissée le 3 mars à Anaheim.
Déjà tenu longtemps à l’écart en raison d’une blessure à un genou précédemment, le jeune homme disputait seulement son quatrième match en deux mois et demi. À le regarder survoler la glace jeudi soir, il était facile de l’oublier.
Comme il est aisé d’oublier son âge tendre de 21 ans devant ses prouesses, son jugement sûr sur la glace, sa maturité, sa prestance et l’impression générale de confiance qu’il dégage. À l’unisson, ses collègues s’inclinent devant son jeu déjà si lisse.
« Avant qu’il se blesse, il en jouait déjà du gros. C’est comme s’il n’avait rien manqué. Souvent, on oublie à quel point il est jeune. Comment il se comporte et le niveau de son jeu, ça augure très, très bien pour l'avenir. »
C’est une recrue, mais ça ne paraît pas du tout. Il joue toujours de grosses minutes pour nous. C’est tellement un bon patineur. Il relance bien la rondelle […] C’est déjà un professionnel. Il joue contre les meilleurs trios de l’autre côté chaque soir, a ajouté Samuel Montembeault.
C’est en soi une anomalie pour un défenseur recrue. Ce l’est davantage encore de le faire avec un tel aplomb.
Jeudi, St-Louis l’a surtout utilisé en compagnie de David Savard pour freiner le trio d’Artemi Panarin, Patrick Kane et Vincent Trocheck. Le CH a eu l’avantage 2-1 aux buts à cinq contre cinq dans cet affrontement, le premier but de Guhle lui-même, le deuxième de Belzile lancé en surnombre grâce à une passe du jeune défenseur.
