Le rêve de Marilyn Gauvin de devenir capitaine raconté dans un documentaire
Radio-Canada
Marilyn Gauvin, une jeune femme qui rêve de diriger un équipage de pêche en Acadie, est cœur du documentaire Femmes capitaines, du cinéaste acadien néo-écossais Phil Comeau, et qui est présenté samedi soir sur ICI Télé.
Le film de 52 minutes produit par Bellefeuille Production relate l'histoire de la jeune pêcheuse de l’île de Lamèque, au Nouveau-Brunswick, qui rêve de devenir capitaine pour suivre la voie de son père.
Marilyn Gauvin est amenée à naviguer sur le bateau que son père lui a légué et à rencontrer des femmes capitaines d’un peu partout qui travaillent dans de petites communautés, dont Caraquet, Anse-Bleue, Miscou, et ce, jusqu'à Lunenburg en Nouvelle-Écosse.
Elle se renseigne sur le métier de capitaine grâce au récit de ces femmes qu’elle croise sur son chemin.
Marilyn Gauvin a beaucoup aimé son expérience. Elle explique ce que le métier représente pour elle et ce qu'elle a appris durant le tournage.
Maintenant, ça évolue, ça s’améliore toujours. C’est sûr que ma mère a été pêcheur, elle a pêché durant 25 ans. Elle, à ses débuts, il n'y en avait pas beaucoup. C’était un petit peu moins évident. Mais je n’ai pas senti que je n’avais pas le respect des hommes autour de moi, pas du tout. C’est sûr que ça m’a appris, surtout au niveau d’aller rencontrer d’autres femmes capitaines. Ce n’est pas ce que j’aurais fait si je n’avais pas fait le documentaire. Et ce que ça prend aussi pour devenir capitaine, j'ai été voir à l’école des pêches aussi pour voir exactement ce que ça prenait. Oui, ça m’a appris quand même plusieurs choses. Ça ne m’a pas découragée, affirme Marilyn Gauvin.
Phil Comeau, cinéaste originaire de la région de la baie Sainte-Marie, a découvert plusieurs facettes parfois méconnues du monde des pêches lors du tournage.
J’ai pu rencontrer des femmes capitaines, quelque chose qu’on ne connaît pas très bien parce qu'il n'y en a pas beaucoup en Acadie encore. Le film, c’est aussi pour encourager les jeunes femmes de vouloir se lancer dans l’industrie de la pêche, de penser à devenir capitaines, affirme Phil Comeau.
En tournant avec ces femmes capitaines, je me suis rendu compte que c’est plaisant de travailler sur un bateau où la capitaine est une femme, contrairement à mes expériences sur d’autres bateaux. Ce sont des personnes qui ont vraiment le cœur à leur équipe, qui veulent absolument le bien de leur équipe. Même que j’ai été très étonné. Il y a une équipe où la femme capitaine donne une part des revenus du homard à son équipe. Donc, ce n’est pas seulement un cachet ou un salaire. J’ai découvert plein de choses intéressantes, poursuit le réalisateur.