Le plus ancien exemple d’art pariétal découvert au Tibet
Radio-Canada
Une série de cinq empreintes de mains et cinq empreintes de pieds préservées dans du calcaire d'eau douce déposé autour d'une source chaude a été découverte près d'un affluent de la rivière Xiong Qu, près du village de Quesang, à environ 80 km au nord-ouest de Lhassa, au Tibet.
Ses découvreurs, des archéologues de l'Université de Guangzhou, en Chine, et de l'Université de Bournemouth, au Royaume-Uni, estiment que ces empreintes datant de 169 000 à 226 000 ans sont les plus anciennes traces d’art pariétal jamais découvertes.
Par comparaison, les plus anciennes peintures pariétales connues ont été découvertes sur l'île indonésienne de Sulawesi et datent de 39 900 et 43 900 ans.
Les premières analyses des empreintes tibétaines tendent à montrer qu’elles ont été soigneusement réalisées par des enfants âgés de sept à douze ans en raison de leur taille et de leur hauteur.
On peut imaginer des enfants qui jouent dans la boue près d'une source d'eau chaude. On peut les voir placer leurs mains et leurs pieds avec précaution pour former des empreintes qui ont été préservées pendant des milliers d'années avant que nous ne les trouvions, explique dans un communiqué le Pr Matthew Bennett de l’Université Bournemouth au Royaume-Uni.
Les chercheurs ont réussi à établir le moment de la création des empreintes à l'aide d'une méthode radiométrique basée sur la désintégration de l'uranium présent dans le calcaire.
En outre, ces empreintes constituent la preuve de la plus ancienne de l’occupation du plateau tibétain par les hominidés.