Le piètre état de l’école Sophie-Barat inspire ses élèves à monter une pièce de théâtre
Radio-Canada
La décrépitude de l'école Sophie-Barat, située dans Ahuntsic-Cartierville, à Montréal, a inspiré ses élèves de quatrième secondaire. Ils ont monté une pièce de théâtre dans laquelle ils réfléchissent au sort du bâtiment patrimonial et sur la façon d'investir les 164 millions de dollars consentis par Québec pour sa rénovation.
Le spectacle s’intitule Habiter les ruines. Il s'agit d'un parcours théâtral autour d’une école au passé riche, mais négligée au point d’être condamnée en partie depuis août 2020. Les élèves de première, deuxième et troisième secondaire ont été délocalisés.
Leurs aînés n’ont plus accès à la cafétéria ni à la bibliothèque qui venait d’être rénovée. Une centaine d’entre eux participent au spectacle qui est présenté au public cette fin de semaine.
La classe de français de Michel Stringer est située au bout d’un escalier étroit. Tout en enseignant la grammaire et le vocabulaire, il amène ses élèves à réfléchir. Le thème du patrimoine bâti s’est imposé l’an dernier.
Moi, ça fait 25 ans que j’enseigne ici et j’ai vu le bâtiment dépérir au fil des années. En août 2020, quand on a appris que le toit était en train de s’effondrer, ça a été un drame pour l’école, raconte-t-il.
Mon rôle comme enseignant de français, c’est de les faire lire, de les faire écrire, de les placer dans des situations où ils peuvent prendre la parole.
Pour plusieurs élèves, leur école est apparue d’abord comme un château ou comme la célèbre école Poudlard de la série Harry Potter. Cependant, ils ont vite noté l’état délabré des lieux et du bâtiment. Fenêtres cassées, murs abîmés, locaux surchauffés… Leurs observations tissent la trame du spectacle.