
Le Pentagone critique les frappes turques dans le nord de la Syrie
Radio-Canada
Les frappes aériennes de la Turquie dans le nord de la Syrie menacent la sécurité des militaires américains déployés dans la région et l'escalade de la situation sur le terrain met en danger des années d'efforts dans la lutte contre les combattants du groupe armé État islamique (EI), a estimé mercredi le département américain de la Défense.
Ces commentaires représentent la condamnation la plus ferme à ce jour par les États-Unis des opérations aériennes menées depuis plusieurs jours par la Turquie contre des positions kurdes dans le Nord syrien.
Les récentes frappes aériennes en Syrie ont directement menacé la sécurité des personnels américains qui travaillent en Syrie avec leurs partenaires locaux pour vaincre l'EI et assurer la détention de plus de 10 000 détenus de l'EI, même si les États-Unis reconnaissent les préoccupations sécuritaires légitimes de la Turquie, membre de l'OTAN, a déclaré le général Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.
Les États-Unis ont environ 900 militaires déployés en Syrie, principalement dans le nord-est du pays, qui travaillent en collaboration avec les Forces démocratiques syriennes, composées majoritairement de combattants de la milice kurde YPG (Unités de protection du peuple), pour lutter contre les djihadistes de l'EI.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mardi que l'armée turque allait engager dès que possible une opération terrestre pour éliminer les forces kurdes terroristes, alors que les accrochages se multiplient à la frontière turco-syrienne.
Ankara considère les YPG comme une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), actif dans le nord-est de la Turquie et désigné comme groupe terroriste par les États-Unis et l'Union européenne.
