Le parcours de Jonathan Marchessault, entre talent et persévérance
Radio-Canada
À entendre des proches qui ont partagé la vie de Jonathan Marchessault à différents moments de sa carrière, le voir soulever la coupe Stanley et le trophée Conn-Smythe n'était qu'une question de temps. Depuis ses premiers coups de patin, détermination, courage et caractère font partie de l'ADN du joueur originaire de Cap-Rouge, dans l'ouest de Québec.
Ça a commencé sur la petite patinoire extérieure. John, il devait avoir 6 ou 7 ans. Moi, j'avais 10 ans. [...] John était toujours là. Tu voyais tout de suite que c'était un passionné, qu'il aimait ça jouer au hockey. Il voulait s'améliorer, il passait beaucoup de temps-là, témoigne son ancien coéquipier, Maxime Lacroix.
Les nombreux duels avec John avaient lieu sur la patinoire extérieure, derrière l'école des Bocages, à Saint-Augustin-de-Desmaures.
Maxime Lacroix se rappelle les moments où le jeune Marchessault demandait des conseils aux plus vieux.
« Il nous demandait : "comment on fait pour qu'elle lève [la rondelle]?" On essayait d'y donner des conseils! »
Avec le temps, le jeune Marchessault a continuellement amélioré les aspects de son jeu, de son coup de patin jusqu'à son lancer. Il est rendu avec un excellent tir. Il a travaillé pour se rendre où il est aujourd'hui, raconte M. Lacroix.
Le destin a voulu que Maxime Lacroix croise de nouveau le chemin de Marchessault avec les Remparts de Québec. Jonathan a 16 ans, Maxime, 20 ans. Ce n’est pas un gars qui l'a eu facile. Pat (Roy) était toujours sur son dos. Il était dur avec lui. Maintenant, c'est rendu des amis, mais dans ce temps-là... [...] Patrick, il voyait d'après moi le caractère de ce petit gars-là, le talent qu'il avait, le potentiel de le pousser à la limite pour le faire performer, croit son ancien coéquipier.
Le reste de la carrière de Marchessault a prouvé que l'ancien entraîneur-chef des Remparts ne s'était pas trompé, selon Maxime Lacroix.
Midget Espoir, Junior majeur, Ligue américaine de hockey : chaque fois, son ami a dû se surpasser pour atteindre le prochain échelon. Repêché au 208e rang lors du repêchage de la LHJMQ en 2007, son nom ne sera jamais prononcé lors d'un repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH). Malgré tout, il persévère.