Le N.-B. sous-estimerait les contaminations à la COVID-19, selon des chercheurs
Radio-Canada
Le Nouveau-Brunswick sous-estimerait les contaminations et les hospitalisations liées à la COVID-19 dans la province, selon un groupe de chercheurs financé par l’agence de santé publique du Canada.
Le Nouveau-Brunswick a l’indice de dangerosité de la COVID-19 le plus haut du pays, selon des chercheurs de COVID-19 Resources Canada analysant les données partout au pays.
L’indice est de 10,6 pour la période du 4 au 10 janvier au Nouveau-Brunswick, contre 8,5 de moyenne nationale. Il est calculé à partir des données de trois catégories : la mortalité, les infections présentes et leur transmission ainsi que l’impact sur le système de santé.
Cela signifie qu’actuellement les décès sont environ 10 à 11 % plus importants qu’ils ne le seraient si la COVID-19 n’était pas présente, selon Tara Moriarty, chercheuse sur les maladies infectieuses et cofondatrice de COVID-19 Resources Canada, groupe financé par l’Agence de santé publique du Canada.
« Sur notre échelle, nous qualifions cette situation de "grave" car 10 à 11 % de surmortalité, c’est un chiffre élevé et parce qu’un grand nombre d’infections que nous observons touchent des personnes de plus de 40 ans qui sont plus à risque de faire formes graves de la maladie. »
Un Néo-Brunswickois sur 47 est infecté par la COVID-19, selon leur estimation. Ce qui représente 14 000 infections par semaine. Dans son rapport publié mercredi, la santé publique du Nouveau-Brunswick parlait de plus de 1000 tests PCR positifs et plus de 500 personnes se sont déclarées positives après un autotest lors des 15 derniers jours de décembre.
Le nombre de personnes hospitalisées et admises en soins intensifs dans la province est à un niveau élevé en ce moment. Il est environ 8 fois plus haut qu’en juin 2021, pendant une période de risque modéré, estime Tara Moriarty.
Ce calcul prend en compte ce que la chercheuse croit être une sous-déclaration de la province. Le Nouveau-Brunswick ne déclare que la moitié des hospitalisations et admissions en soins intensifs, selon Mme Moriaty, se basant sur des données de l’Agence de santé publique du Canada.
D’après elle, l’indice de risque de la province est sous-estimé en raison des retards dans la transmission des données pendant les vacances. Et elle estime que la situation pourrait se dégrader dans les prochaines semaines, une fois que les rassemblements des fêtes auront été pris en compte.