Le monde libertin a le vent dans les voiles depuis le déconfinement
TVA Nouvelles
L’engouement observé cet été pour le libertinage n’a pas été un feu de paille, constatent avec étonnement des propriétaires de clubs. On a parlé avec quelques-uns d’entre eux, ainsi qu’avec des couples qui nous racontent leur première fois.
Adressons d'abord l'éléphant dans la pièce: le resserrement des mesures sanitaires observé dans les derniers jours, qui implique notamment la fermeture des bars, donne certainement un coup de masse à ces lieux de rencontre. Mais on peut penser que la clientèle sera de retour lorsque ce sera possible, parce que l'intérêt était bien présent depuis plusieurs mois.
De sa réouverture en juillet jusqu'à sa fermeture il y a quelques jours, le Club L, à Montréal, suscitait un intérêt croissant.
«Chaque soirée, la moitié de la clientèle est constituée de nouveaux membres qui prennent un essai d’un mois et ensuite renouvellent pour un an», a détaillé Mateo Lapointe, propriétaire de l’établissement.
Depuis que le Club L a pu rouvrir ses portes, le nombre de consultations de son site internet a augmenté de près de 600%, a-t-il ajouté.
Malgré tout, en termes de nombre, les clubs libertins demeurent marginaux : au Québec, on en compterait seulement quelques-uns. Il s’agit de lieux de rencontre – légaux seulement depuis 2005 – où on peut s’adonner à des activités de libertinage comme l’échangisme, le voyeurisme ou l’exhibitionnisme.
C’est pour ça qu’en octobre, lors de l’ouverture du nouveau club Luxuria à Montréal, M. Lapointe s’attendait à une baisse de sa clientèle à lui. Ça n’a pas été le cas.
«Je suis très sûr qu’on est sur la bonne voie et je ne crois pas que ça va ralentir, les jeunes couples ont envie d’aventure, c’est un peu l’après-guerre!», pense M. Lapointe.
Le propriétaire du Luxuria, Ray Gagné, remarque la même chose. «Les gens veulent oser, mais dans un environnement plus sexy et plus contrôlé. Ça suscite de la curiosité et donc on a beaucoup de nouveau monde», a-t-il mentionné.