Le maire de Sainte-Thècle blâmé par la Commission municipale du Québec
Radio-Canada
Le maire de Sainte-Thècle, Michel Rheault, a commis un cas grave de mauvaise gestion ainsi qu’un abus d’autorité en lien avec sa façon de gérer une plainte pour harcèlement psychologique, selon un rapport dévoilé par la Commission municipale du Québec (CMQ). Un consultant embauché par le maire est aussi écorché par la CMQ.
Au moment de notre enquête, certains employés avaient déposé des plaintes de harcèlement psychologique auprès de la CNESST et des employés s’étaient vu remettre des avis disciplinaires et étaient partis en congé de maladie, indique la Commission. D’importantes tensions relationnelles et une situation conflictuelle grave prévalaient également entre plusieurs employés. Des membres du conseil avaient aussi été pris à partie dans la situation.
Dans un rapport d’une quinzaine de pages envoyé à la mi-juillet à la Municipalité, la Commission établit que le maire a commis cinq types de manquement.
En novembre 2021, le maire a été saisi du dossier d’une personne qui avait porté plainte pour du harcèlement psychologique fait par plusieurs employés. Le maire a omis de mener une enquête en bonne et due forme, selon la Commission. De plus, il s’est fié à un consultant qu’il avait déjà côtoyé par le passé et qui, de surcroît, n’est membre d’aucun ordre professionnel.
Selon la preuve, le maire a influencé le consultant dans le cadre de la réalisation de son mandat en prenant parti dès le départ pour la personne plaignante dans le dossier, peut-on lire.
Le rapport du consultant comportait un biais défavorable envers certaines personnes visées par la plainte de harcèlement psychologique, estime la CMQ.
Le maire s’est néanmoins satisfait de ce rapport laconique. C’est sur la base de cet exercice incomplet que des décisions ont été prises. Le 11 janvier 2022, le conseil municipal a imposé des mesures disciplinaires à certains employés. Certains sont ensuite partis en congé maladie.
« On a peut-être fait des erreurs dans le passé, mais on est là pour s'améliorer. »
Le consultant est quant à lui blâmé pour un manque d’impartialité, de neutralité et de réserve dans le cadre de la réalisation de son mandat et non-respect de la Politique et des bonnes pratiques applicables au traitement de plaintes en matière de harcèlement psychologique.