Le CREAT réclame des mesures plus fortes pour la fonderie
Radio-Canada
À l’occasion de la dernière journée des consultations publiques en lien avec la prochaine autorisation ministérielle de la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda, le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) a soumis au ministère de l’Environnement un mémoire contenant 34 recommandations.
L’organisation y note des avancées intéressantes dans le plan d’action déposé par Glencore, propriétaire de la fonderie, mais juge toutefois les mesures insuffisantes.
Le CREAT demande ainsi l’imposition des normes provinciales pour l’ensemble des métaux, dont l’arsenic, le plomb, le cadmium et le nickel, dans un horizon de cinq ans.
« La première autorisation ministérielle, c’était une attestation d’assainissement à l'époque, a été émise en 2007. À la fin de la prochaine autorisation ministérielle, on sera en 2027, ça fera 20 ans. Selon nous, c'est un délai qui est légitime et raisonnable pour les demandes que nous faisons dans notre mémoire. »
Dans son mémoire, le CREAT écrit souhaiter une réduction des contaminants dans l’air, mais également dans l’eau et les sols. L’ajout de normes journalières pour l’ensemble des métaux est aussi demandé.
Selon Mme Cornille, directrice générale du CREAT, une plus grande transparence et un meilleur accès à l’information sont également de mise.
Une fois qu’on a fait le portrait et les mesures des différents contaminants [émis] dans l’air, dans les sols ou dans l’eau, ce serait de mieux le partager à la population et aux personnes intéressées. C’est quelque chose qu’on a entendu à plusieurs reprises dans les derniers mois. Les contaminants qui sont émis dans l’environnement devraient être connus de tous. C’est la première étape. Travailler à les réduire, c'est l’étape subséquente, affirme-t-elle.
Le CREAT soulève également l’enjeu de la qualité de l’air ambiant dans les maisons, dans les habitations et les commerces.
La plupart de notre temps, on le passe habituellement à l’intérieur et moins à l’extérieur. C’est quelque chose qui manque d’avoir un meilleur portrait de notre qualité de l’air à l’intérieur. Donc, de la connaître, mais ensuite de voir si on peut avoir des systèmes de traitement dans les résidences, les lieux de travail et autres, exprime Clémentine Cornille.