Le CISSS de la Côte-Nord agrandit son parc immobilier
Radio-Canada
Le parc immobilier du Centre intégré de santé et services sociaux de la Côte-Nord (CISSS) ne cesse de grandir, particulièrement à l’est de la Minganie et dans les communautés nordiques du territoire.
Le CISSS procède ponctuellement à l’achat d’immeubles pour loger ses travailleurs dans la région. Outre la cinquantaine d’immeubles institutionnels (comme les centres hospitaliers, les centres multiservices, les CLSC et les dispensaires de soins), on détient une centaine de résidences pour combler nos besoins, indique le directeur des services techniques, de l’hôtellerie et de la logistique au CISSS de la Côte-Nord, Danny Gagnon.
En 2022, son département a fait l’acquisition de propriétés à Blanc-Sablon et à Havre-Saint-Pierre. C’est d’ailleurs dans ces deux municipalités que se concentre déjà une bonne partie des logements du CISSS. Un autre grand morceau de sa collection immobilière est à Fermont et Schefferville.
Au niveau des conventions collectives, on est obligé d'offrir des logements aux travailleurs qui viennent de l’extérieur de la région, explique Danny Gagnon. C'est que le CISSS de la Côte-Nord n’a pas d’autres choix que de se plier à ce qu’on appelle dans le réseau l’obligation de disparité régionale.
C’est une condition qui oblige le CISSS à fournir un toit aux travailleurs qui viennent prêter main-forte aux résidents de la région. On compte parmi ces travailleurs ceux qu’on surnomme les médecins dépanneurs, ces travailleurs qui viennent combler des besoins ponctuels.
Les agences de placement détiennent quant à elles leurs propres parcs immobiliers. Il arrive cependant que le CISSS ouvre les portes de ses résidences à la main-d’œuvre indépendante qu’elle embauche. Si une maison est vacante, bien sûr qu’on va l’utiliser, affirme M. Gagnon.
Et les dépenses liées à l’hébergement de ces travailleurs sont assumées par le CISSS. Ça fait partie des contrats signés avec les agences, ajoute Danny Gagnon.
Les communautés de la Basse-Côte-Nord, la Minganie et le nord du territoire ne font pas exception à la pénurie de logements qui sévit à l'échelle de la province. Pour avoir accès aux rares propriétés disponibles sur le marché, la population locale doit compétitionner avec les coffres garnis du réseau de la santé.
« On est conscient qu’il y a de l’hostilité du côté de Blanc-Sablon et Havre-Saint-Pierre quand il en vient à acquérir des propriétés existantes. »