Le choix d’Alma pour le nouveau bureau gouvernemental fait rager la MRC Maria-Chapdelaine
Radio-Canada
Des élus actuels ainsi que d’ex-maires et députés du haut du Lac-Saint-Jean dénoncent sans détour l’implantation d’un nouveau bureau gouvernemental à Alma. Ils affirment que ces locaux et les fonctionnaires qui y travailleront auraient plutôt dû être rattachés à la MRC Maria-Chapdelaine.
La création de 15 bureaux gouvernementaux a été annoncée par Québec le 24 février, en marge de la stratégie de transferts d’emplois de l’administration publique vers les régions. Ces locaux doivent accueillir des travailleurs de plusieurs ministères et organismes du gouvernement. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, seul Alma a été choisi comme lieu d’implantation.
Pour faire son choix, Québec a ciblé les MRC ayant un indice de vitalité économique faible. Or, le groupe d’élus et d’ex-politiciens rappelle qu’à ce chapitre, c’est bien la MRC Maria-Chapdelaine qui aurait dû décrocher ces emplois.
Pour faire valoir son point de vue et entendre son mécontentement, le groupe a expédié une lettre à la députée de Roberval, Nancy Guillemette, à la ministre de l’Administration gouvernementale, Sonia Lebel et à la ministre des Affaires municipales et responsable du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest.
Leur missive rappelle que la MRC Maria-Chapdelaine réclame depuis plus de dix ans davantage de décentralisation de la part du gouvernement et une plus grosse part du gâteau.
Encore tout récemment, la MRC dénonçait avoir été laissée pour compte dans le choix des localisations des maisons des aînés qui ont été ciblées à Saguenay, Alma et Roberval. Il ne s’agit là que d’un exemple, puisque la liste des incohérences est longue et ne date pas d’hier, peut-on lire dans la lettre.
Les signataires indiquent aussi que la MRC Maria-Chapdelaine et sa ville centre, Dolbeau-Mistassini, auraient pu grandement bénéficier des compensations tenant lieu de taxes pour ces nouveaux bureaux.
Ils exigent des explications. Faute de pouvoir vous justifier davantage, nous n’aurons d’autre choix que de penser qu’il s’agit d’une décision purement politique, concluent-ils.