Le CCNI recommande d’offrir une troisième dose à tous les Canadiens de 18 ans et plus
Radio-Canada
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) recommande au gouvernement fédéral d’offrir une dose de rappel de vaccin contre la COVID-19 à tous les Canadiens de 18 ans et plus qui ont reçu leur deuxième dose depuis au moins six mois. Le CCNI insiste par ailleurs « fortement » pour que les 50 ans et plus reçoivent cette dose de rappel.
Le comité d’experts recommande par ailleurs fortement que les personnes qui ont reçu une série complète de doses de vaccin Oxford-AstraZeneca ou Janssen (Johnson & Johnson) reçoivent également une dose de rappel.
La recommandation vise également les populations autochtones, inuites, métisses ainsi que les travailleurs de la santé et les adultes qui vivent dans des centres de soins de longue durée.
Dans la mesure où la protection offerte par les vaccins tend à diminuer avec le temps, notamment chez les personnes âgées, l'administration d'une dose de rappel de vaccin à ARN messager permettra de renforcer significativement l'immunité des Canadiens, a expliqué l’administratrice en chef de l'Agence de la santé publique du Canada, Theresa Tam, lors d’une séance d'information technique.
Mais, prévient le CCNIComité consultatif national de l'immunisation, au-delà de l'offre d'une dose de rappel, la priorité absolue des autorités doit demeurer l'administration des deux premières doses de vaccin au plus grand nombre de personnes possible.
Questionné sur la concordance des ces recommandations avec l'arrivée du variant Omicron, le sous-administrateur en chef de la santé publique du Canada, Howard Njoo, a déclaré que les annonces de vendredi ne sont nullement basées sur l'arrivée d'Omicron, dans la mesure où les scientifiques en savent actuellement trop peu sur le comportement de ce nouveau variant.
Découvert la semaine dernière par des scientifiques d'Afrique du Sud, le nouveau variant Omicron se répand rapidement dans le monde, notamment en Europe où les gouvernements resserrent les mesures frontalières et les restrictions pour tenter de ralentir sa progression.
À l'heure actuelle, Omicron a déjà été détecté dans près de 40 pays, dont le Canada.
Bien qu'aucun décès n'ait encore été officiellement lié au variant, l'Organisation mondiale de la santé prévient que le nombre élevé de mutations qu'il présente laisse présager qu'il sera encore plus transmissible que les variants précédents. Aucune étude n'a par ailleurs démontré, jusqu'à maintenant, que les vaccins en circulation seraient moins efficaces contre Omicron.