Le Canadien Derek Gee 2e de la huitième étape du Giro
Radio-Canada
À son premier grand tour, le Canadien Derek Gee ne s'est pas laissé intimider. Samedi, l'Ontarien d'Israël-Premier Tech a remporté le sprint pour la deuxième place lors de la huitième étape du Tour d'Italie, qui s'est conclue à Fossombrone.
L'Ottavien de 25 ans, qui a devancé au sprint l'Italien Filippo Zana et le vétéran français Warren Barguil, était encore tout sourire quelques heures après la fin de la course.
C'est vraiment difficile de trouver les mots pour exprimer à quel point je suis heureux de ce résultat, a-t-il dit à Radio-Canada Sports. C'est mon premier grand tour, et de pouvoir en sortir avec un si bon résultat dans une étape, c'est quelque chose de très très spécial.
Les trois protagonistes ont cédé 1 min 49 s à leur compagnon d'échappée, l'Irlandais Ben Healy (EF Education), révélation du début de la saison, qui s'est imposé en solitaire après une chevauchée fantastique de plus de 50 km.
Le coureur de 22 ans a réalisé un numéro impressionnant à la manière d'un Tadej Pogacar ou d'un Remco Evenepoel en semant ses compagnons d'échappée dans la première ascension du Cappuccini pour devenir le premier Irlandais à remporter une étape d'un grand tour depuis Sean Kelly (Tour d'Espagne 1988).
Il était complètement à un autre niveau aujourd'hui. Il a attaqué très tôt et s'est détaché de nous facilement, a raconté Gee.
Quand il pose un regard sur la course du jour de 207 km, au départ de Terni, Derek Gee explique que la compétition était particulièrement relevée pour cette étape accidentée que plusieurs équipes avaient la chance de remporter, selon lui.
On a commencé une montée de cinq kilomètres et tout le monde était à pleins gaz! Les attaques se succédaient et je me suis trouvé parmi les quatre à une vingtaine de secondes devant le peloton pour ce qui a semblé une éternité.
Alors qu'il était dans une position exceptionnelle, Derek Gee a senti la pression de concrétiser ce résultat à portée de main, surtout après la malchance qui l'a frappé il y a un mois lors du Paris-Roubaix. Sa crevaison spectaculaire, au moment où il amorçait la mythique troué d'Arenberg en tête, était-elle encore fraîche à sa mémoire?