Le Canada affiche un taux alarmant d’utilisation de forceps, selon une étude
Radio-Canada
Selon une étude de l’Université de l’Alberta, le Canada affiche un taux alarmant d'utilisation de forceps pendant les accouchements et devrait en limiter l’utilisation afin de prévenir des complications évitables chez les mères, telles que des lésions du sphincter anal obstétrical.
Une lésion du sphincter anal obstétrical, c'est-à-dire une déchirure périnéale du troisième ou quatrième degré, est une complication grave qui peut entraîner une morbidité à court et à long terme.
Même lorsqu'elle est bien soignée, plusieurs conséquences peuvent tout de même survenir comme des infections, des douleurs chroniques, une dysfonction sexuelle ou encore une incontinence anale.
La cochercheuse principale de l'étude (en anglais) (Nouvelle fenêtre), Jane Schulz, indique dans un communiqué que les forceps, instrument d'extraction métallique en forme de pince qui permet de saisir la tête d'un bébé pour faciliter son expulsion, peuvent causer un traumatisme mécanique ou neurologique au plancher pelvien de la mère.
Les chercheurs ont analysé près de 2 millions de dossiers de naissance du Canada, de la Norvège, de la Suède et de l'Autriche. D'après la méthodologie de l'étude, ces quatre pays ont notamment été choisis pour les caractéristiques socioéconomiques qu'ils ont en commun.
Les résultats montrent que le Canada et la Suède présentent les taux de complications les plus élevés.
Une étude menée en 2016 montrait déjà que 24,3 % des mères canadiennes ayant accouché par forceps ont eu des complications, comparativement à 6,4 % en Norvège.