Le BITCHfest de Mona de Grenoble : une soirée Tupperware sur l’acide
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Une soirée Tupperware sur l’acide : voilà à quoi ressemblait le BITCHfest qu’animait la drag Mona de Grenoble à Zoofest, lundi soir. Le titre annonce tout de suite les couleurs : dans un BITCHfest, on bitche. Avec «des vacheries, des amitiés brisées et du monde qui braille» en lieu et place des plats de plastique.
Pour quiconque aime l’humour qui décape (beaucoup), ce BITCHfest était du bonbon. Oubliez le jeu de mots savant ou la tirade engagée féministe, au BITCHfest, on se balance des insultes, on pointe les parties du corps d’autrui, on sacre, on parle de sexe, on ne craint pas de faire de la peine… Et ça fait un bien fou!
«Mes host*es de cochons, vous autres!», a lancé Mona, alias notre «matante sur le party», en guise de mot de bienvenue à un Studio TD (l’ancien Astral) où certain.e.s spectateur.trice.s ont dû regarder la prestation debout, tant l’endroit était bondé.
«Ça va être cave à souhait cet host*e de show-là! », a promis l’animatrice, à qui on venait de servir du champagne, dans lequel elle a presque craché, hauts standards de qualité obligent.
«Cet host*e de show-là» mettait en vedette une autre drag, Lady Guidoune (au moins aussi vulgaire que Mona), Jérémie Larouche (qui pourrait servir de suppositoire à Christine Morency, dixit Mona), la scriptrice Justine Philie et l’invitée d’honneur Christine Morency, la chum de Mona, qui n’a aucunement été ménagée. Et qui, en cas d’offense grave, aurait pu casser ses interlocuteur.trice.s d’un coup de pubis, dixit encore Mona.
À ce stade-ci, doutiez-vous encore du niveau de salacité du rendez-vous? Grossophobie, homophobie, gags en bas de la ceinture : on s’est gâté.e.s dans les clichés, et le «politiquement correct» en a pris plein la gueule.
«J’ai le droit de dire fifi. C’est le mot en f. Les straights dans salle, fermez vos gueules! (…) Host*e de génération de fragiles!», avait servi Mona en guise d’avertissement dans son introduction.