Le bar Kirouac fermé définitivement
TVA Nouvelles
Devenu tristement célèbre à la suite d’une éclosion de COVID-19 ayant fait une victime, le bar Kirouac ne rouvrira plus. Le propriétaire du bar a accepté une offre d’achat de la Ville de Québec et mis la clé sous la porte définitivement.
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La transaction n’a pas encore été officialisée chez le notaire, mais ce n’est qu’une question de temps. En entrevue avec Le Journal, le propriétaire Lucien Simard confirme avoir accepté une offre d’achat, sans en dévoiler le montant.
La Ville de Québec avait entrepris une procédure d’expropriation devant le tribunal administratif en juin dernier, sous le règne du précédent maire Régis Labeaume. Le bar sera démoli pour faire place à un projet de logements sociaux.
Début décembre, Lucien Simard avait qualifié de « ridicule » la première offre d’achat de la Ville de Québec et promettait de se battre devant les tribunaux. Les négociations ont repris et ont permis la conclusion d’une entente.
Au bout du fil, Lucien Simard dit s’être résigné à accepter l’offre bonifiée de la Ville. Le contexte sanitaire et la plus récente fermeture des bars, décrétée par le gouvernement Legault le 20 décembre dernier, ont eu raison de sa motivation.
« On aurait pu étirer ça encore devant le tribunal, mais ce n’était pas mon but d’attendre encore deux ans. Ça ne rouvrira pas. Ça fait quand même cinq fois qu’on nous ferme. Puis moi, j’avais fermé deux ou trois semaines de plus à la suite de la COVID. C’est assez. Quand ils m’ont fermé en décembre, j’ai dit : “C’est terminé.” J’ai avisé les employés », a confié le propriétaire de cette « institution » du quartier Saint-Sauveur depuis 25 ans.
En mars 2021, il avait annoncé une première fois la fermeture de son bar, mais il avait rouvert trois mois plus tard. M. Simard avait cependant mis fin aux soirées karaoké controversées depuis.
L’enseigne du bar a été mise en vente et le démantèlement des équipements est en cours. « Les comptoirs sont partis, la chambre froide aussi. On passe à autre chose. Toute bonne chose a une fin, puis là, c’est la fin du Kirouac », résume-t-il.