Le « Far West » : des foyers pour aînés dénoncent le coût des agences privées
Radio-Canada
Des centres de soins de longue durée sans but lucratif en Ontario pressent le gouvernement de Doug Ford d'imposer un plafond quant aux frais des agences privées de placement, affirmant qu'elles peuvent facturer jusqu'à 150 $ l'heure pour une infirmière.
Le regroupement de foyers pour aînés AdvantAge accuse ces agences d'exploiter la crise liée à la pénurie de personnel.
Steven Harrison, PDG de la société Tri-County Mennonite Homes qui gère des résidences pour personnes âgées à Stratford et dans la région de Kitchener-Waterloo, prévoit avoir dépensé 3 millions de dollars pour les services d'agences de recrutement durant la présente année financière.
En guise de comparaison, la facture s'élevait à 150 000 $ pour l'année précédant la pandémie.
« C'est véritablement le Far West pour les agences [privées de placement]. »
Pour lui, il s'agit de gaspillage de fonds publics.
Il ajoute que certaines agences tentent de recruter ses employés à leur sortie du travail. Ils les attendent dans le terrain de stationnement, raconte-t-il.
Tout comme le regroupement AdvantAge, M. Harrison réclame l'imposition par le gouvernement d'une grille tarifaire pour limiter les honoraires des agences de placement.
Lisa Levin, PDG d'AdvantAge, note que ces organisations privées exigent souvent des honoraires deux fois plus élevés que le salaire moyen d'une infirmière autorisée.
