Langue française : le gouvernement doit aller plus loin, disent les syndicats
Radio-Canada
Contrairement à la loi 21 sur la laïcité, premier jalon de la politique identitaire de la Coalition avenir Québec (CAQ), le gouvernement Legault pourra compter sur l’appui des grandes centrales syndicales pour renforcer la loi 101.
La FTQFédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la CSNConfédération des syndicats nationaux et la CSQCentrale des syndicats du Québec salueront cette semaine en commission parlementaire le dépôt du projet de loi 96. Leurs mémoires, dont Radio-Canada a obtenu copie, constatent tous la fragilité actuelle de la langue française au Québec, et en particulier dans la métropole.
Dans son mémoire, la FTQFédération des travailleurs et travailleuses du Québec affirme que le projet de loi apporte un vent de fraîcheur [...] et remet enfin la question de la langue française au cœur de l’actualité politique. Même son de cloche du côté de la CSNConfédération des syndicats nationaux, qui souligne qu’une majorité des propositions apportées va dans le sens de [ses] revendications.
La CSQCentrale des syndicats du Québec déplore pour sa part que depuis une vingtaine d’années, plusieurs indicateurs nous préviennent d’une anglicisation progressive du Québec.
Après les fleurs viennent les pots. Les trois syndicats estiment aussi que Québec a le devoir d’aller plus loin, notamment sur deux fronts : la langue de travail et la francisation des immigrants.
Nous croyons que le gouvernement doit se fixer des cibles ambitieuses en matière de transferts linguistiques chez les allophones, avance la CSQCentrale des syndicats du Québec, dont la position en matière d’immigration est en phase avec les deux autres syndicats.
La FTQFédération des travailleurs et travailleuses du Québec, qui représente plus d’un demi-million de travailleurs, recommande d’ailleurs au gouvernement d’inscrire dans le préambule de la Charte des droits et libertés de la personne que toute personne a droit de vivre en français [...] et que soit ajouté le droit fondamental à l’apprentissage du français pour toutes les personnes domiciliées au Québec, dont celles de langue anglaise.
