
Laisser entrer la lumière selon Juste Robert
Radio-Canada
Avec La théorie de la lumière, Juste Robert s’attarde à la beauté des choses simples. Son nouvel album sort le 28 janvier.
Contrairement à bien des gens, la pandémie n’a pas affecté négativement Jean-Robert Drouillard, artiste visuel et auteur-compositeur-interprète qui a pris comme nom de scène Juste Robert.
Ça me gêne quasiment de l’avouer, ça m’a mis dans un état de calme et de paix. Je me suis mis à regarder des choses simples, les choses que j'ai autour de moi. La lumière se retrouve au cœur de la plupart des chansons.
Les morceaux sont écrits comme de petites nouvelles. Si on était en la littérature, on serait dans l'autofiction. C’est moi, c’est mon épouse, mais en fait, ce n'est pas vraiment nous autres.
Lorsque Juste Robert parle de Ta théorie de la lumière, c’est donc la théorie de sa conjointe. Je parle d’Hélène, qui doit obligatoirement, quand elle se lève, ouvrir les rideaux. Faut que la lumière rentre dans la maison, raconte l’auteur.
C’est un prétexte pour parler de sa femme, de sa candeur, de son impossibilité à comprendre la haine et la violence. C’est comme une chanson d’amour qui ne dit pas je t’aime.
Lui aussi se dit habité par beaucoup de candeur et beaucoup de naïveté. Sur la pièce-titre, Juste Robert exprime ses émotions sur la tuerie de la Mosquée de Québec.
« il y a eu une fusillade à Sainte-Foy un fou dans une mosquée a tiréj’ai gardé ça pour moi on s’en est pas parlé »
Les gens me demandaient, t’es sûr que tu veux t’en aller là? L’auteur-compositeur-interprète assume complètement ces paroles. C’est véritablement moi de parler de ça et du fait que ça m’a touché. Ces mots arrivent à un moment que l’auditeur n’attend pas, entouré par un silence.
