
La Ville de Montréal et des agents du SPVM poursuivis pour 100 000$
TVA Nouvelles
La Ville de Montréal ainsi que des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont visés par une poursuite de 100 000$ relativement à un incident qui a choqué le premier ministre François Legault et de nombreux élus, l’été dernier, à Montréal, a appris TVA Nouvelles.
Dans l’une des vidéos de l’intervention qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des policiers maîtriser au sol l’un des deux individus en semblant appuyer un genou sur son cou.
Rencontré par TVA Nouvelles, l’avocat Fernando Belton, qui représente les deux adolescents, n’hésite pas à parler de profilage racial exercé par les agents visés par la poursuite.
«Il est évident que dans le présent dossier que le motif réel d’interpellation des demandeurs était la couleur de leur peau. Ils ont été non seulement la proie de profilage racial, ils ont également subi un traitement différent lors de leur arrestation que celui qu’un jeune garçon blanc du même âge aurait subi», estime-t-il.
Le 10 juin, le SPVM avait répondu à un appel pour une bagarre entre jeunes dans le quartier Villeray et avait procédé à l’arrestation sur place de deux adolescents.
Or, Me Belton est catégorique : ses clients n’ont jamais été impliqués dans une bagarre et «la mise des menottes et la fouille étaient nettement disproportionnées et abusives à la lumière des infractions alléguées».
«En sortant de l’école cette journée-là, les demandeurs ne s’attendaient certainement pas à se faire agresser sans justification par des policiers. Ils s’attendaient encore moins à ce que des policiers montréalais leur mettent le genou sur le cou en 2021 dans la foulée des évènements entour la mort de George Floyd», dit-il.
Les vidéos avaient été qualifiées de «préoccupantes» par le cabinet de la mairesse Valérie Plante.
Rappelons que le conseil municipal de Montréal avait adopté en août 2020 une motion pour interdire aux agents du SPVM d’employer «toute technique empêchant la personne visée de respirer [...] sauf en cas de dernier recours», à la suite de la mort par asphyxie de George Floyd, maîtrisé au cou par le genou du policier Derek Chauvin aux États-Unis.
