La tendance du magasinage dans les friperies face au défi de la surconsommation
Radio-Canada
Acheter des vêtements de seconde main est de plus en plus populaire grâce à la croissance des réseaux sociaux et de la conscience environnementale et sociale. Bien que cette tendance ait des aspects positifs, magasiner dans les friperies peut mener à des dérives.
Magasiner dans les friperies, c’est ma vie. Tous mes vêtements sont achetés seconde main, partage Camille Lalonde, qui a commencé à acheter des vêtements de seconde main quand elle était jeune.
Il y a quelques années, la blogueuse torontoise ne partageait pourtant pas sa passion avec son entourage.
Avant, c’était un peu tabou, un peu mal vu. Mais maintenant, c’est quelque chose que je fais avec mes amies. Je trouve ça beau que ce soit devenu une mode et qu’il y ait plus d’appétit, dit-elle.
Selon un rapport de la compagnie ThredUp (Nouvelle fenêtre) qui date d’avril 2021, le marché des vêtements de seconde main va doubler dans les cinq prochaines années. Et aux États-Unis, le pourcentage de personnes qui ont acheté des vêtements de seconde main ou qui sont ouverts à le faire a augmenté de 41 % entre 2016 et 2020.
La professeure en histoire de la culture matérielle à l’Université de la Caroline du Nord à Wilmington, Jennifer Le Zotte, constate que cette tendance s’explique par plusieurs facteurs : certains sont récurrents, et d’autres sont nouveaux.
La génération Z et d’autres citent l’environnementalisme, le commerce éthique et les droits des travailleurs comme raisons pour magasiner dans des friperies, ce qui était aussi le cas dans les années 1970 et 1990.
Une des nouvelles raisons pour magasiner dans des boutiques de seconde main, c’est le désir générationnel des plus jeunes d’être unique et de créer des nouvelles façons de s’habiller, souligne-t-elle.
Une raison qui se confirme dans les boutiques, selon Megan Hamilton, la gérante du magasin de consignation Common Sort Parkdale à Toronto.