La santé publique du Nunavik dit avoir les mains liées par le manque de logements
Radio-Canada
Face à la vague de décès de nourrissons qui a frappé le Nunavik en 2021, la santé publique régionale soutient que ses efforts de prévention sont limités par le manque de logements, qui force des familles entières à partager des espaces de vie inadéquats.
La Régie régionale de santé et de services sociaux du Nunavik réagit ainsi au rapport de la coroner Geneviève Thériault, publié récemment.
Dans son enquête, la coroner souligne le lien étroit entre le surpeuplement des logements et le décès soudain d’une dizaine d’enfants de moins d’un an, durant l’année 2021.
L’enjeu soulevé par la coroner Thériault est toutefois déjà bien connu à la santé publique régionale.
Il n’est pas rare, au Nunavik, de voir des chambres pleines à craquer. Différentes générations se partagent régulièrement des logements trop petits.
Par manque d’espace, les nourrissons doivent souvent partager le lit des adultes.
La situation pose un risque sérieux pour la santé du bébé, qui pourrait se retrouver accidentellement écrasé durant son sommeil.
La Régie régionale a donc financé l’achat de lits sécuritaires pour bébé dans toutes les communautés du Nunavik au cours des dernières années.
Les autorités de santé se sont toutefois rendu compte que le manque d’espace dans les pièces faisait en sorte que les lits n’étaient généralement pas utilisés.
