
La Première Nation de Bearskin Lake demande une intervention militaire
Radio-Canada
Près de la moitié des résidents de la Première Nation de Bearskin Lake, dans le Nord de l’Ontario, sont atteints de la COVID-19 et en isolement. L’absence de personnel essentiel paralyse la communauté. Pour cette raison, la Première Nation demande l'aide des forces armées.
Parmi ceux infectés on compte des membres du conseil de bande, du personnel administratif, de gestion, de santé et d’entretien, peut-on lire dans le communiqué de presse partagé lundi.
La petite communauté isolée est située à 600 km au nord de Thunder Bay et est accessible seulement par avion, et, en hiver, par motoneige.
Actuellement, 60 % des foyers sont en isolement et doivent être approvisionnés en eau potable, en nourriture et en bois de chauffage.
Pour tenter de limiter la propagation du virus, Bearskin Lake a déclaré l’état d’urgence et a imposé un confinement à ses résidents jeudi dernier.
De son côté, Services aux Autochtones Canada a annoncé un financement de 483 000 $ pour répondre à la crise.
L’agence fédérale a également déployé une équipe d’intervention spécialisée sur place composée de deux infirmières, un auxiliaire médical et deux agents de l’environnement.
Le ministère fédéral assure qu’il adoptera sa réponse selon les besoins de la communauté.
Selon Derek Fox, le chef de la Nation Nishnawbe Aski, l’organisation qui représente les communautés autochtones du Nord-Ouest de l’Ontario, le gouvernement devrait reconnaître d’urgence que Bearskin Lake est en crise.
