
La première de Notre-Dame de Paris à New York ovationnée
Radio-Canada
À New York aussi, il est venu le temps des cathédrales… Plus de vingt ans après son lancement en France, la comédie musicale à succès Notre-Dame de Paris a été jouée pour la première fois sur les terres de Broadway, où elle a reçu des ovations.
À la fin des aventures de la belle Esmeralda, interprétée par la chanteuse libanaise Hiba Tawaji, et du bossu Quasimodo, joué et chanté par Angelo Del Vecchio, les spectateurs du David H. Koch Theater du Lincoln Center, une institution à New York, ont longuement applaudi la troupe et l'orchestre mercredi soir.
Depuis sa création en 1998 par Luc Plamondon et Richard Cocciante, la comédie musicale adaptée du roman éponyme de Victor Hugo a fait le tour du monde. Elle a été jouée dans 23 pays et en neuf langues, mais c'est en français, avec des sous-titres diffusés sur des écrans, que le public new-yorkais l'a découverte.
J'ai toujours été amoureux de ce spectacle, a raconté à l'AFP John Charitable, un chirurgien de 33 ans, qui avait découvert la comédie musicale dans son lycée, au nord de New York, en étudiant l'oeuvre de Victor Hugo.
Depuis, je regardais sur Internet plusieurs fois par an si une tournée passait par ici, et ça n'arrivait jamais. [...] Il y a une ampleur, la profondeur de l'histoire, c'est magnifique, s'est-il enthousiasmé.
Je connaissais toutes les chansons, je connais toutes les paroles, je n'avais pas besoin de lire les sous-titres, a ajouté Natalie Vitebsky, une dirigeante d'entreprise new-yorkaise de 52 ans qui attendait le spectacle depuis 20 ans.
Les succès de la comédie musicale, Belle, Vivre, Danse mon Esmeralda, ont été chantés sur la scène où se produit d'habitude le New York City Ballet.
Être ici, c'est essayer avec humilité de rentrer dans ce pays [...], qui ne s'ouvre pas si facilement, a déclaré à l'AFP le compositeur musical de Notre-Dame de Paris, Richard Cocciante, présent à New York pour la première des douze représentations.
Pour lui, ce qui fait la longévité de l'œuvre, qui a tourné ces dernières années en Chine, en Corée du Sud ou en Russie, c'est son caractère intemporel, une recette mêlant des références à l'époque du roman et des ingrédients plus modernes, dans les costumes, la chorégraphie, les décors ou la musique.
