La précarité menstruelle en chiffres
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Les personnes qui ont leurs règles et qui ont de la difficulté à se procurer des produits menstruels (serviettes, tampons, cup, etc.), généralement parce qu’ils sont trop chers, vivent en situation de précarité menstruelle. Le coût des médicaments antidouleur, des consultations médicales, des draps et des sous-vêtements qu’il faut remplacer peut en plus alourdir le fardeau financier.
La précarité menstruelle peut aussi découler du manque d’information sur le sujet, du manque d’accès à l’eau courante ou de l’absence de lieu où se changer.
Au Canada, 34% des personnes menstruées ont déjà dû sacrifier d’autres dépenses (loisirs, nourriture, vêtements) pour acheter des produits menstruels.
Au Québec, une personne sur deux considère que les produits menstruels coûtent trop cher.
La précarité menstruelle force souvent les personnes menstruées à recourir à des solutions de remplacement comme du papier toilette, de l’essuie-tout, du tissu, des chaussettes… Au Québec, 19,6% d’entre elles ont déjà eu recours à ces options à cause du prix élevé des produits conventionnels.
En 2015, les produits menstruels ont enfin été considérés comme indispensables et ont été détaxés au Canada. Certaines villes et arrondissements de Montréal offrent des programmes de remboursement partiel de certains produits d’hygiène personnelle. Ville Saint-Laurent rembourse, par exemple, 50% de la facture totale pour les objets durables visés, pour un maximum de 75 $ par personne.
Sources: Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF), le National Union of Public and General Employees (NUPGE), l’ONG Plan International