
La policière Nicole Chan craignait pour son emploi, selon un sergent
Radio-Canada
L’enquête du coroner sur les circonstances du suicide de Nicole Chan en 2019 se poursuit à Burnaby, en Colombie-Britannique. Lundi, un sergent de la police de Vancouver a affirmé que la policière municipale croyait qu’elle allait perdre son emploi.
Le sergent Corey Bech dit avoir été un bon ami de Nicole Chan, son mentor, et qu'il l’a aidée à devenir policière.
Le 26 janvier 2019, Nicole Chan avait été transportée à l’Hôpital général de Vancouver en raison de ses tendances suicidaires. Corey Bech dit avoir vu la femme de 30 ans à l’hôpital la nuit avant sa mort.
Il confirme qu’elle avait l’impression que sa carrière était terminée lorsqu’une personne des ressources humaines est venue la visiter. Selon lui, elle était très contrariée qu’un collègue avec lequel elle avait eu une relation fût en mesure de garder son emploi.
Corey Bech affirme qu’elle croyait qu’il était donc impossible pour elle de retourner au travail.
En 2017, Nicole Chan avait porté plainte contre un supérieur, le sergent David Van Patten, responsable des ressources humaines pour agression sexuelle et coercition.
Les allégations ont mené à une enquête criminelle par la police de New Westminster, mais la Couronne n’a pas déposé d’accusation.
La surintendante Shelley Horne, qui avait témoigné le 23 janvier, a aussi confirmé qu’elle sentait que c’était injuste qu’elle ne puisse pas travailler, mais que David Van Patten ait gardé son emploi.
Selon Corey Bech, Nicole Chan était aussi anxieuse à l’idée que des rumeurs sur elle circulaient au travail. Et sa crainte, dit-il, était justifiée. Les gens parlaient d’elle et de sa plainte, précise-t-il, au point où elle ne voulait voir aucun membre de la police de Vancouver.
