La planète a chaud: construire à l’ancienne pour lutter contre la chaleur, en Espagne
Le Journal de Montréal
GRANADA, Espagne | Rues étroites, petites fenêtres, murs épais et jardins intérieurs : même s’il a été construit il y a plus 800 ans, un vieux quartier de Granada, en Espagne, est mieux équipé pour résister au réchauffement climatique que les constructions modernes à la fine pointe de la technologie.
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« C’est comme le serpent qui se mord la queue. Ici, les constructions d’aujourd’hui utilisent l’air conditionné pour se rafraîchir, ce qui participe au réchauffement de la planète, alors que l’on peut s’inspirer des vieilles constructions pour construire des maisons mieux adaptées », soutient Blanca Espirages, une architecte andalouse qui visite avec Le Journal les rues de Granada.
Depuis plusieurs semaines, l’Espagne suffoque sous des températures avoisinant ou dépassant même les 40 °C, selon les régions. Dans le sud du pays, en Andalousie, le mercure a atteint plusieurs fois les 45 °C.
Mais malgré un soleil de plomb et des chaleurs extrêmes, certains quartiers s’en sortent mieux grâce à la façon dont ils ont été construits et pensés il y a plus de 800 ans.
Lorsqu’on déambule dans les rues du quartier d’Albaicín, à Grenade, dans le sud de l’Espagne, on sent tout de suite qu’il fait moins chaud qu’au centre-ville. Pourtant, moins d’un kilomètre sépare les deux quartiers.
« On a facilement de 5 à 10 degrés de moins ici qu’au centre de Granada », fait remarquer l’architecte.
Architecture adaptée
Pour éviter de surchauffer durant les périodes de forte chaleur, les rues et les maisons méditerranéennes, comme ici dans l’Albaicín, ont été construites sur le bon sens pour s’adapter au climat naturellement chaud et sec, explique Mme Espirages.