La pente sera difficile à remonter pour le secteur culturel québécois
Radio-Canada
La relance sera longue et difficile pour le secteur culturel québécois, selon plusieurs intervenants et intervenantes du milieu.
Les salles de spectacle et les cinémas pourront rouvrir à compter de lundi, mais à 50 % de leur capacité ou à un maximum de 500 personnes. Sur place, le passeport vaccinal sera obligatoire.
Plusieurs estiment que le gouvernement a traité le secteur culturel de façon injuste au cours de la pandémie en fermant rapidement les salles de concert ou les cinémas, alors que rien de prouve qu'ils sont la source d'éclosions.
Selon le directeur général de l'organisme Les scènes de musique alternatives du Québec (SMAQ), Jon Weisz, le secteur culturel aura besoin de trois à cinq ans pour reprendre de la vigueur financière, notamment en raison du changement de comportement du public.
Le gouvernement a réagi de façon impulsive en décidant que les salles seraient les premières à fermer et les dernières à ouvrir. Il n'a présenté aucune donnée pour le justifier, déplore-t-il.
L'annonce de la réouverture des salles a suscité espoir et soulagement, mais les nouvelles règles compliquent la tâche des gestionnaires. Reprendre des activités sera une tâche particulièrement ardue pour certains établissements.
La présidente de l'Union des artistes, Sophie Prégent, dit que certaines salles ne pourront pas présenter des pièces de théâtre ou des concerts parce que cela ne sera pas viable pour elles d'un point de vue financier, compte tenu des règles actuelles.
Ce sont des salles, des institutions qui resteront fermées plus longtemps parce qu'elles ne peuvent pas fonctionner à 50 % de leur capacité, souligne-t-elle.
La directrice artistique de l'Espace Go, Ginette Noiseux, mentionne également que certaines restrictions, notamment la distanciation physique, empêchent la production de certains genres de pièces.