La pandémie entraîne des dépenses records en santé au Canada
Radio-Canada
L’augmentation des dépenses en santé au Canada, dont le total atteindra 308 milliards de dollars en 2021, n’a jamais été aussi forte depuis 30 ans, selon de nouvelles données de l’Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). Toutefois, la majeure partie de cette hausse est attribuable à la gestion de la pandémie, alors que plusieurs autres secteurs du système de santé canadien ont vu d’importantes diminutions dans les dépenses.
Le taux de croissance des dépenses en santé était de 12,8 % en 2020 (301 milliards de dollars de dépenses au total) et est estimé à 2,2 % pour 2021. En comparaison, entre 2015 et 2019, ce taux annuel était en moyenne de 4 %.
Depuis 45 ans, les dépenses en santé ne cessent d'augmenter au Canada et elles représentent désormais environ 40 % du budget des provinces et territoires.
En 2020, le Canada a dépensé en moyenne 7931 $ par personne en santé; en 2021, ce montant atteindra 8019 $ par habitant. Les dépenses en santé par personne sont plus élevées dans les territoires que dans les provinces.
Les dépenses totales en santé représenteront 12,7 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada en 2021, après un sommet de 13,7 % en 2020.
La pandémie est sans contredit le facteur principal qui explique cette hausse historique, souligne le rapport de l’ICIS. Rappelons qu'environ 30,6 milliards de dollars ont été dépensés par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux en 2020 pour des activités liées à la COVID-19. Environ 23 milliards de plus sont prévus à cette fin en 2021.
Les traitements contre la maladie représentent 30 % de cet argent; les biens médicaux, 31 %; la vaccination, 27 %; le dépistage et la recherche de contacts, 10 %.
Environ 10 % des budgets en santé au Canada en 2020 et 7,4 % en 2021 ont été attribués aux activités de santé liées à la COVID-19. Au Québec, environ 15 % des dépenses en santé ont été consacrées à la lutte contre la COVID-19 en 2020, soit presque le double de plusieurs provinces.
L’ICIS précise qu’après cette hausse significative des dépenses, les restrictions budgétaires à prévoir pourraient avoir un effet modérateur sur la croissance des dépenses de santé au cours des prochaines années.