La pandémie a augmenté le temps d’attente de l’aide pour les enfants autistes
Radio-Canada
Sonja Elliott s’inquiète pour son fils Travis. Cet élève de sixième année vient d’avoir 11 ans. Il a reçu un diagnostic d'autisme il y a quatre ans et, depuis, son nom figure sur une liste d'attente pour recevoir des services cliniques de base du gouvernement de l'Ontario.
Entre-temps, elle paie environ 2100 $ de sa poche chaque mois pour le soutien, mais elle estime que cela ne représente que la moitié de ce dont Travis a réellement besoin. Le problème, c’est que les centres de thérapie n'acceptent pas de nouveaux enfants.
Chaque thérapeute que j'appelle... a un délai d'attente d'au moins six mois. Beaucoup d'entre eux ont jusqu'à un an ou même plus.
Certains centres à Ottawa ont carrément fermé leur liste d'attente, constate Mme Elliott.
« C'est horrible parce que je suis sa mère. C'est mon travail. Je suis censée veiller sur lui. »
Je suis pétrifiée à l'idée qu'il va vieillir avant même d'avoir reçu un service, confie-t-elle puisqu’après un certain âge, Travis ne sera plus éligible aux aides gouvernementales.
Pour Travis, ne pas avoir fréquenté l’école pendant les fermetures dues à la pandémie a d’autant plus causé une perte d'apprentissage social et scolaire, témoigne sa mère.
Elle a vu ses capacités d'adaptation durement gagnées, acquises en thérapie et en classe, fondre et elle s'inquiète de savoir comment il pourra les récupérer sans soutien.
Entre-temps, les soucis d'argent continuent de s'accumuler alors que l'attente se prolonge et qu'elle n'a aucune idée à quel moment cette attente prendra fin.