La péréquation continue d’alimenter le débat à l’Assemblée législative
Radio-Canada
Un débat sur la façon de transmettre le résultat du référendum sur la péréquation au gouvernement fédéral a suscité des prises de position dures de la part de certains députés, mercredi, à l'Assemblée législative de l'Alberta.
Selon plusieurs députés conservateurs unis, le programme de péréquation du Canada est une béquille qui empêche les provinces de l'est du Canada de stimuler leurs propres économies.
Si le Québec était l'Alberta, ils auraient quitté ce partenariat depuis longtemps, explique Jason Stephan, député provincial de Red Deer-Sud.
Lors d'un référendum tenu le mois dernier, les Albertains ont voté à 61,7 % pour le retrait de la péréquation de la Constitution, un résultat qui n’engage pas le gouvernement fédéral, mais qui permet au premier ministre Jason Kenney de demander un renouvellement de la formule actuelle au gouvernement fédéral.
La péréquation est un programme administré par le gouvernement fédéral qui prélève des impôts et des taxes de tous les Canadiens et verse de l’argent aux provinces qui ont une moins grande capacité de générer des revenus.
Historiquement, l’Alberta a largement contribué à la péréquation. Néanmoins la pandémie, les bas prix du pétrole et un marasme économique ont inversé cette tendance en 2020.
Le premier ministre albertain avait expliqué que son objectif était de mettre fin à des politiques qui rendent plus difficile la génération de richesse par le développement de l'industrie pétrolière et gazière de l’Alberta.
Les membres de l'Assemblée législative débattent actuellement d'une motion visant à ratifier les résultats du référendum afin de pousser Ottawa à reprendre les pourparlers en vue d'obtenir un accord équitable pour l'Alberta au sein de la Confédération canadienne.
Au cours de ce débat, le député Jason Stephan a comparé la péréquation au socialisme, qu'il a qualifié d'ennemi de l'autonomie.