La nouvelle patronne d’Organigram ne compte pas trop changer la culture de la société
Radio-Canada
Au cours de la pandémie de COVID-19, plusieurs des plus importants producteurs de cannabis du pays ont exprimé de grandes ambitions liées au marché américain. Ils comptent sur le gouvernement américain pour légaliser le pot, ce qui leur assurerait une plus grande rentabilité.
Si plusieurs ont signé un grand nombre d'accords visant à les aider à commercer aux États-Unis, Organigram Holdings adopte une stratégie plus modeste.
Toutefois, la société établie au Nouveau-Brunswick ne renonce pas au marché américain, dit sa nouvelle cheffe de la direction.
Les États-Unis doivent occuper une place dans la stratégie de tous les producteurs, affirme Beena Goldenberg, qui a une longue expérience du secteur de l'alimentation.
Quand j'étais dans le secteur des produits emballés, nous jetions toujours un regard sur les États-Unis. Il existe une vieille loi: le marché américain est dix fois supérieur à celui du Canada. On ne peut pas l'ignorer.
Mme Goldenberg est la seule femme qui occupe un aussi haut rang dans le secteur du cannabis. Elle remplace Greg Engel qui a été recruté par une entreprise en démarrage de Vancouver, Clairvoyant Therapeutics.
M. Engel a été le patron d'Organigram pendant quatre ans. Il a quitté son poste après qu'une filiale de la British American Tobacco eut acheté 19,9 % des actions de l'entreprise de Moncton.
Sa gestion était conservatrice. Il a évité de voir trop grand, refusant de partager le fort optimisme de ses concurrentes comme Canopy Growth, Tilray ou Aurora Cannabis. Celles-ci l'ont finalement regretté quand la consommation de cannabis a été inférieure aux prévisions.
Organigram n'a pas été épargnée. L'entreprise a licencié des centaines de travailleurs au cours des deux dernières années pour ajuster ses capacités de production aux conditions du marché.