La nourriture en CHSLD n’est toujours pas au goût de nombreux usagers
Radio-Canada
Le goût de la nourriture et l’information sur les menus sont loin de satisfaire de nombreux usagers des centres d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD). C’est ce qui ressort du dernier sondage commandé par le Comité des usagers du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Est-de-l’Île-de-Montréal.
Dans la quinzaine d’établissements visés par ce coup de sonde, 39 % de répondants se disent insatisfaits quant à l’adaptation des repas en fonction de leurs goûts. On apprend également que 34 % ne sont pas contents du goût des aliments et que 33 % sont insatisfaits de l’information concernant les menus.
Le sondage révèle que l'alimentation à l'hôpital est plus appréciée qu'en CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée. Les répondants manifestent leur satisfaction quant à la température des aliments servis, l'adaptation des repas en cas d'allergie et [...] la présentation des repas dans l'assiette dans des proportions de 56 %, 51 % et 50 %.
En entrevue à l'émission Le 15-18, Jeannelle Bouffard, présidente du Comité des usagers du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, estime que ce sondage est venu confirmer les critiques formulées par les résidents depuis plusieurs années.
Le débat sur la qualité et le goût de la nourriture dans les CHSLDCentres d'hébergement de soins de longue durée ne date pas d’aujourd’hui. En 2016, Gaétan Barrette, alors à la tête du ministère de la Santé, avait convié l’opposition et les médias à déguster les nouveaux repas offerts dans ces centres. Le geste du gouvernement avait eu lieu après un concert de critiques quant à la détérioration des repas offerts dans les CHSLDCentres d'hébergement de soins de longue durée.
Pour plusieurs personnes dans les CHSLDCentres d'hébergement de soins de longue durée, c’est l’activité principale de la journée. Et cela ne signifie pas seulement se gaver, lance Mme Bouffard. Manger, ça apporte un certain plaisir.
C’est important de faire l’effort de connaître les préférences des résidents en matière de goût, insiste-t-elle.
C’est leur maison, c’est leur vie.
Tout en reconnaissant qu’elle ne s’attendait pas à beaucoup de critiques quant à l’information sur les menus, Mme Bouffard confirme que, souvent, les résidents ne savent pas ce qu’il y a dans leur assiette et que le choix ne leur est pas toujours donné.