
La murale baume au cœur de l’artiste Monk.e en hommage à Karim Ouellet
Radio-Canada
Rappeur et muraliste québécois, Monk.e était au Sénégal quand il a appris la mort de Karim Ouellet. Il a alors décidé de lui rendre hommage en réalisant une fresque du défunt artiste dans son pays natal. Une manière aussi pour Monk.e de l’aider à vivre son deuil et de mettre un peu de baume au cœur de toutes les personnes qui ont aimé Karim Ouellet.
Actuellement en tournée en Afrique, Monk.e devait être en Tanzanie cette semaine. Toutefois, son séjour à Dakar, au Sénégal, s’est prolongé quand son vol pour la Tanzanie a été reporté de deux semaines.
Ses engagements sénégalais terminés, il était donc en attente de pouvoir poursuivre son voyage quand il a appris que le corps de Karim Ouellet avait été trouvé sans vie dans un studio de musique de Québec.
J’y ai vu un signe de lui peindre un hommage sur sa terre natale, raconte celui qui connaissait Karim Ouellet depuis une quinzaine d’années, même si les deux hommes n’étaient pas des amis proches.
Le propriétaire du logement Airbnb dans lequel était hébergé Monk.e étant un amateur de ses murales, il a accepté que l’artiste peigne une fresque sur le mur du toit-terrasse de ce bâtiment, situé dans le quartier Sacré-Coeur, à Dakar.
Comme il en a l’habitude, Monk.e a d’abord réalisé une œuvre numérique, dans ce cas-ci un croquis à partir des publications Instagram de Karim Ouellet, avant d’attraper ses pinceaux pour créer sa murale.
« C’est Karim qui l’a peinte avec moi. Tout au long, je lui ai demandé de venir m’aider. J’ose croire qu’il m’a aidé. »
C’était un amoureux de la culture. Je suis persuadé qu’il aurait été honoré d’être peint comme ça , estime-t-il.
En plus de représenter le visage de celui qui a chanté L’amour, la fresque colorée et lumineuse est notamment composée d’un renard. Un animal qui faisait partie de l’identité de l’artiste et qui lui a notamment inspiré le titre Fox, son deuxième album, paru en 2012.
