La majorité des patates du Nouveau-Brunswick maintenant exportées aux États-Unis
Radio-Canada
Depuis que les producteurs de l’Île-du-Prince-Édouard ne sont plus autorisés à fournir le marché américain, la majorité des pommes de terre fraîches du Nouveau-Brunswick sont exportées vers les États-Unis.
Au Nouveau-Brunswick, Marcel Michaud, le président des Fermes GAM Michaud dans le Madawaska, indique que 90 % de ses pommes de terre sont dirigées vers les États-Unis en ce moment, et même parfois plus.
En temps normal, seulement 20 % vont aux États-Unis et 80 % sont destinées au marché canadien, principalement à l’Ontario et aux provinces de l'Atlantique.
Depuis novembre, les exportations vers les États-Unis de pommes de terre fraîches de l’Île-du-Prince-Édouard sont suspendues.
Le gouvernement canadien a pris cette décision controversée après la découverte de cas de gale verruqueuse dans des champs de l’île. Ce champignon peut nuire au rendement des récoltes, mais est sans danger pour la consommation.
Après cette annonce, ils nous ont dit, ça va être ça la stratégie : on va vous envoyer dans les divisions américaines. Puis on va prendre les patates de l’Île-du-Prince-Édouard pour fournir les divisions canadiennes, explique Marcel Michaud.
La demande provient principalement des épiceries et des distributeurs de la côte est américaine, de l’État de New York jusqu’à la Floride, souligne-t-il.
Ça ne change pas grand-chose, relate Marcel Michaud. Nous autres, on était équipés pour faire de l'exportation. On en faisait, et puis on n’avait pas de problèmes. On avait favorisé le marché canadien, parce qu'on trouvait que c'était plus stable.
Le Nouveau-Brunswick compte seulement cinq expéditeurs avec la capacité d’emballer des pommes de terre dans des petits sacs pour les épiceries américaines. Trois de ces producteurs exportent déjà 100 % de leurs produits vers les États-Unis.