La joueuse Stéphanie « missharvey » Harvey nouvellement autrice
Radio-Canada
On connaît Stéphanie Harvey comme multiple championne du monde du jeu de tir Counter-Strike, militante et aussi grande gagnante de la deuxième saison de la téléréalité Big Brother célébrités. Elle ajoute maintenant le chapeau d’autrice à ses titres avec son premier livre Miss Harvey, gameuse et fière de l’être, dans lequel elle raconte sa carrière hors de l’ordinaire et sa vision d’une société mieux éduquée sur la vie en ligne.
« Mon patron de [la branche jeux vidéo de] Madison Square Garden m’appelle à la blague Daenerys Targaryen de Game of Thrones, car j’ai beaucoup de titres », lance en riant Stéphanie Harvey, au bout du fil.
Au moment de l’entrevue, elle s’apprêtait à quitter son domicile en direction de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) pour y donner son tout premier cours du nouveau microprogramme de sport électronique, qu’elle a participé à fonder. Inscrit à la tête du syllabus dont elle peaufinait encore les derniers détails : Enjeux éthiques, santé et bien-être dans le sport électronique.
« Je suis super excitée de parler de ça avec des étudiants. Je trouve que c'est un sujet dont on ne parle pas assez en général, l’éthique dans le sport électronique. »
Ça fait plusieurs années que la joueuse s’intéresse aux questions relevant de la toxicité en ligne, souvent associée – à tort, selon elle – aux jeux vidéo. Elle croit plutôt en une meilleure éducation à la cybercitoyenneté, un concept qu’elle aborde dans son livre, en faisant des parallèles avec sa vie professionnelle.
La cybercitoyenneté, pour elle, c’est la responsabilité – utopique, certes – que nous avons en tant que personne de contribuer à la vie en société, et de comprendre et respecter son cadre, sur le web comme dans la vie physique.
Dès l’adolescence, la championne de sport électronique, aujourd’hui âgée de 36 ans, a été confrontée à un milieu majoritairement masculin, et a subi son lot de cyberintimidation.
On m’avait dit : ferme ton ordinateur, ça va passer. C’était une époque où on n’était pas encore consommés par les médias sociaux. Je n’ose pas imaginer ce à quoi les jeunes d’aujourd'hui peuvent être confrontés.
« Internet, c’est un outil très utile, mais s’il est mal utilisé, il peut causer des problèmes physiques et mentaux graves. »
