La guerre bloque une famille ukrainienne qui voulait s’établir à Saint-Quentin
Radio-Canada
L’Ukrainien Pavlo Demenshyn voulait se rapprocher de la nature, devenir propriétaire et voir sa fille recevoir une éducation de qualité en s’établissant à Saint-Quentin, au Nouveau-Brunswick.
Toutefois, l’invasion russe en Ukraine lancée le 24 février a entraîné une suspension de ce projet. M. Demenshyn dit qu’il pouvait entendre les explosions au loin et voir des hélicoptères militaires russes au moment où il s’apprêtait à aller travailler. La situation est maintenant très difficile, explique-t-il.
Jusque-là, la vie de sa famille était normale et paisible, affirme Pavlo Demenshyn durant une entrevue accordée de la communauté de Pishchanka, dans le sud de l’Ukraine, où il s’est réfugié avec les siens.
Les militaires russes poursuivaient lundi leurs bombardements de villes ukrainiennes.
Pavlo Demenshyn est l’un des 12 travailleurs ukrainiens embauchés par l’entreprise néo-brunswickoise Groupe Savoie. Leur déménagement est suspendu indéfiniment à cause de la guerre.
L’entreprise forestière J. D. Irving comptait aussi embaucher plus de 110 travailleurs ukrainiens. Elle dit collaborer avec les autorités canadiennes pour accélérer le processus.
Pavlo Demenshyn affirme qu’il attend un visa pour aller au Canada, mais même s’il le reçoit il ne peut quitter l’Ukraine. Le gouvernement ukrainien a imposé une conscription. Tous les hommes âgés de 18 à 60 ans doivent rester dans le pays.
Nous sommes des gens simples et nous voulons seulement vivre et travailler paisiblement, bâtir un meilleur avenir pour notre famille et notre fille dans un pays paisible, affirme M. Demenshyn, en ajoutant qu’il ne sait plus à quoi s’attendre.
Il avait choisi Saint-Quentin parce qu’il s’agit d’une communauté rurale près de la nature et où le logement coûte moins cher comparativement à d’autres régions du Canada.
