La fin d’un mandat parfois houleux pour la conseillère Mariannick Mercure
Radio-Canada
La conseillère du district des Forges, Mariannick Mercure, se retire de la vie politique, après quatre années à siéger au conseil municipal. Connue pour ses prises de position et déclarations publiques qui ont parfois semé la controverse, la conseillère a accordé une entrevue à la cheffe d’antenne du Téléjournal week-end, Sarah Désilets-Rousseau, pour faire le bilan de ses années en politique municipale.
Sarah Désilets-Rousseau (SDR) : Quand je pense à vous, je pense à deux qualificatifs, soit « intègre » et « polarisante ». Est-ce que ça a marqué vos quatre années en politique?
Mariannick Mercure (MM) : C’est sûr que oui et j’ai donné le ton en partant. Quand je me suis justement engagée à faire juste un mandat, c’est un peu vers ça que ça allait m’orienter et fondamentalement, je suis comme ça aussi. Mais, c’est sûr qu’à partir du moment où on dit qu’on n’est pas là pour la réélection, qu'on est vraiment là pour les dossiers, pour autre chose finalement que nos intérêts personnels, bien c’est sûr qu’on s’enligne vers quelque chose comme ça, parce qu’on n’a rien à perdre. On ne veut pas faire plaisir un peu à tout le monde, ce qui est un peu le propre de la politique. Mais, il y a des dossiers comme la sécurité routière, comme l’environnement, où on ne pourra pas faire plaisir à tout le monde. Moi, ça m’a permis de m’en tenir à mes engagements et de foncer droit vers le but. Ça m’a beaucoup aidé de prendre cette décision-là en partant, de faire juste un mandat.
SDR : Est-ce que ça vous a tenté à un moment donné d'en faire un autre?
MM : Dans les semaines qui ont suivi [les élections municipales de 2017], je me suis rendu compte qu’on était majoritaire à vouloir de la sécurité routière, de l’environnement et à vouloir plus de transparence. Là, j’ai compris que je ne serais pas dans l’opposition. Ç’a été très grisant les premiers mois après l’élection… quand on a renversé le budget. On n’avait pas de bureau à l’hôtel de ville, alors on se réunissait au parc Champlain et on se faisait des petits meetings express et ça a fonctionné. On y est arrivé et on arrivait à faire changer les choses. À ce moment-là, au tout début, je me disais : pourquoi je me suis engagée à faire seulement un mandat? C’est vraiment trippant. Mais, je voulais quand même me ramener à me dire que mon but, ce n’est pas d’être réélue. C’est la plus belle job que j’ai faite de ma vie, la plus dure des fois aussi, mais certainement la plus forte en émotions et en empowerment, d’avoir l’impression de faire changer les choses.
SDR : Quel bilan faites-vous de votre mandat?
MM : Moi, dans ma campagne, je m’étais engagée à trois choses principales : le premier grand thème, c’était la sécurité routière. Je ne connaissais pas grand-chose en sécurité routière, mais il m’avait été imposé un peu par la population, parce que c’était vraiment de ça que les gens me parlaient tout de suite au début, avec mon porte-à-porte. Donc, la sécurité routière, j’allais en faire ma priorité principale.