
La ferveur péquiste est toujours vivante dans Camille-Laurin
Radio-Canada
L'entrée à l'Assemblée nationale du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est entre les mains de la population de Camille-Laurin, la circonscription de l'est de Montréal appelée Bourget jusqu'en 2022. Les anciens ministres Camille Laurin, Diane Lemieux et Maka Kotto y ont porté les couleurs du Parti québécois. La Coalition avenir Québec (CAQ) l'a remportée en 2018, mais la ferveur péquiste y est encore bien présente.
L'amour, crisse : voilà le message fièrement porté par Chantal Côté par cette journée grise de septembre sur la rue Hochelaga. La jeune militante qui était au Centre Paul-Sauvé lors de la première élection du Parti québécois, en 1976, est demeurée une fidèle parmi les fidèles du parti fondé par René Lévesque.
Je suis extrêmement athée, mais je prie tous les soirs, confie-t-elle en espérant que le Parti québécois ne subisse pas la déconfiture à l'Assemblée nationale prévue par certains sondages. Je ne veux pas que le Parti québécois parte.
Et elle souhaite vivement l'élection de Paul St-Pierre Plamondon dans sa circonscription située dans l'est de l'arrondissement de Mercier Hochelaga-Maisonneuve, près du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Je le trouve brillant, je le trouve intelligent, il n'est pas arrogant. Il a de belles idées.
Chantal Côté craint une nouvelle division du vote entre Québec solidaire et le Parti québécois dans sa circonscription. En 2018, Richard Campeau, de la CAQ, a été élu avec 500 voix de majorité ou 27 % des bulletins valides, contre 26 % pour le Parti québécois et 25 % pour Québec solidaire.
La dernière fois, j'ai voté QS, mais là, j'ai l'impression que je vais retourner au PQ, dit le joueur de quilles Serge Deneault au centre commercial Domaine, à l'angle des rues Sherbrooke et Granby. Il attribue à Paul St-Pierre Plamondon sa décision de revenir au Parti québécois. Il parle bien, ses promesses ne sont vraiment pas olé olé, il est plus terre à terre que les autres.
Pas question pour lui d'être influencé par sa fille Geneviève, candidate conservatrice dans la circonscription voisine d'Anjou–Louis-Riel. Peut-être que si ça avait été dans mon comté..., reconnaît-il.
Retournons sur la rue Hochelaga. Le propriétaire d'un magasin communautaire au nom évocateur, Dieu l'a fait encore, ne tarit pas lui non plus d'éloges pour le chef du Parti québécois. C'est quelqu'un qui est très sage, dit le pasteur Pierre Déry. C'est quelqu'un qui a une maturité aussi. Quand il parle, quand les mots sortent, c'est quelque chose. Il sait quoi dire, c'est un monsieur, un citoyen qui parle. Ça, c'est déjà fort, parce que les gens aiment entendre de bonnes choses.
Le ciel n'est pas sans nuages pour autant pour Paul St-Pierre Plamondon.
