La FAE réclame plus de transparence de Québec sur la qualité de l’air en classe
Radio-Canada
La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) demande au ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, qu'il révèle dans le détail les données sur les taux de CO2 dans les classes des écoles du Québec.
Ces données sont colligées par les lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) installés dans les classes. La Fédération autonome de l'enseignementFAE souhaite que ces données soient rendues publiques – depuis le moment où on a commencé à les colliger – afin de rassurer le personnel scolaire et les parents, et pour permettre à des chercheurs indépendants de les consulter.
Le taux de CO2 est l'un des indicateurs de la qualité de l'air. Pour Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l'enseignementFAE, plus il y a de hauts taux de CO2 dans les classes, plus le virus va se propager.
Ça témoigne de la mauvaise qualité de l'air qu'on retrouve dans un espace clos qu'est celui de la classe, a-t-il affirmé en entrevue sur ICI RDI, jeudi.
Sylvain Mallette dit qu'avant les Fêtes, certaines salles de classe munies de ces détecteurs affichaient des concentrations de dioxyde de carbone (CO2) supérieures aux normes établies par Québec.
Avec le retour en classe des élèves cette semaine, et alors que la propagation d'Omicron demeure une préoccupation, M. Mallette déplore que toutes les salles de classe de la province ne soient pas dotées de lecteur de CO2.
Vendredi, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) avait fait savoir que 68 % des 90 000 lecteurs de CO2 promis aux 3600 établissements avaient été installés. Le reste doit l'être dans les semaines à venir.
Pour le ministère, il n'y a pas de risques majeurs de transmission de la COVID-19 dans les écoles en ce moment, à la condition qu'on respecte toutes les mesures sanitaires.
Ces explications ne satisfont pas la Fédération autonome de l'enseignementFAE, un regroupement de neuf syndicats représentant plus de 50 000 enseignants. Si ce ne sont pas 100 % des classes qui ne sont pas équipées d'un détecteur, affirme M. Mallette, est-ce son intuition qui l'amène [Jean-François Roberge] à dire qu'il n'y a pas de problème de qualité de l'air?
